L'avenir de la dernière usine francilienne de Stellantis est en suspens

L'avenir de la dernière usine francilienne de Stellantis est en suspens Le groupe automobile s'interroge sur l'avenir des modèles produits dans l'usine de Poissy, ancien site Peugeot. Il se donne jusqu'à fin 2025 pour décider de son sort.

Stellantis va-t-il renoncer à sa dernière usine automobile d'Île-de-France ? Voici plusieurs années que l'avenir du site de Poissy, dans les Yvelines, interroge le groupe. Construite en 1937 pour Ford, rachetée par Fiat, puis par Chrysler, puis par Peugeot, avant la fusion de ces deux derniers dans Stellantis en 2021, l'usine aura bientôt 90 ans. Son histoire touche-t-elle à sa fin ? 

"La décision sera prise fin 2025, en cohérence avec la durée de vie des modèles qu'elle produit", a tranché Carlos Tavares auprès des Echos"Toutes les usines françaises et italiennes ont un plan de charge jusqu'en 2030, voire 2032", déclarait le directeur général de Stellantis, ce lundi  14 octobre au Mondial de l'automobile à Paris. Avant de concéder : "Poissy est l'exception."

Les salariés sont "dans l'attente"

L'usine de Poissy est la seule du groupe à produire des petits modèles automobiles dans un pays où les coûts de fabrication sont considérés comme élevés. Si ses marges permettent jusqu'ici de soutenir ces coûts, l'avenir des modèles produits dans les Yvelines se pose : le site fabrique à 90% des Mokka, petit modèle de la marque allemande Opel voué à disparaitre du marché en 2028. Quant à la DS3, également produite à Poissy, sa successeuse devrait voir le jour dans une usine italienne.

"Officiellement, nous sommes dans l'attente, nous n'avons pas d'information, aucune nouvelle à même de nous rassurer", témoigne un délégué syndical de l'usine auprès des Echos. Mais certains signes inquiètent : des travaux de réfection interrompus, des fournisseurs de pièces laissés sans nouvelles, des départs de responsables non remplacés... ou encore des conditions de départ particulièrement généreuses pour les ouvriers de Poissy, à qui Stellantis a décidé d'octroyer un chèque de sortie de 5.000 euros.