Philippe Carli (Président de Siemens France) "Quitter Areva est un choix d'investisseur pour Siemens"

Philippe Carli, président de Siemens France, explique les raisons de la fin de son alliance avec Areva.

Fin janvier 2009, au milieu de la morosité qui frappe l'ensemble des industries mondiales, Siemens a annoncé des résultats en hausse de 17% au premier trimestre. Tiré par ses branches "énergie" et "santé", le groupe a finalement peu souffert jusqu'à présent. Et c'est la capacité d'anticipation du groupe et ses restructurations qui expliquent cette bonne performance selon Philippe Carli, le président de Siemens France. Il n'exclut pas des difficultés dans les prochains mois et redoute particulièrement 2010. Car si le carnet de commandes de Siemens est encore supérieur au chiffre d'affaires, il a diminué de 8% au dernier trimestre, signe que les nuages s'amoncèlent.

Philippe Carli revient également sur la prochaine sortie de son groupe du capital d'Areva NP dont il détient 34%, mettant un terme à une collaboration de près de neuf ans dans la fabrication et la maintenance de centrales nucléaires. Il estime que ce choix et un choix d'investisseur et non un choix politique. La sortie du capital d'Areva NP sera effective au 30 janvier 2012. La valeur de sa participation dans la coentreprise est estimée à 2 milliards d'euros.