Covid-19 : la technologie au service de la sécurité de la police

Les outils avancés de preuves numériques sécurisées permettent par exemple aux agents et aux enquêteurs de travailler à distance et en toute sécurité, favorisant ainsi la distanciation sociale.

Si, aujourd'hui, beaucoup d'entre nous se sont essayés au télétravail, nous cherchons tous des moyens de nous adapter à cette nouvelle normalité. Nous sommes conscients que de nombreux services indispensables doivent être maintenus et pleinement soutenus pour nous permettre de traverser les jours difficiles et incertains qui nous attendent. Nos premières pensées vont aux professionnels de santé, aux médecins, aux infirmières et infirmiers et à d'autres acteurs en première ligne.

Sans oublier les intervenants indispensables que sont les forces de l'ordre, la police et les enquêteurs qui font également face à une augmentation de leur travail. Ces derniers peuvent occuper des postes où il est presque impossible de ne pas être, à chaque fois, sur le terrain, ou à un mètre de distance.

Malheureusement, les comportements criminels ne disparaissent pas et les gérer devient d'autant plus important. Et comme il est nécessaire d'alléger la pression sur plusieurs systèmes d'application de la loi, les préoccupations se tournent vers la recherche de moyens permettant de soutenir et de protéger les personnes qui sont chargées de faire appliquer la loi. Ces moyens ne doivent pas uniquement se concentrer sur l'automatisation des nombreuses affaires à traiter, mais ils doivent également protéger physiquement cette catégorie de travailleurs.

Covid-19 et organismes chargés de l'application de la loi

Il existe plusieurs domaines spécifiques où la technologie apporte un soutien aux organismes chargés de l'application de la loi, qu'il s'agisse d'automatisation ou de protection. L'un de ces domaines concerne le traitement des éléments de preuve : combien d'agents traitent de preuves qui comportent potentiellement le virus, puis les transmettent à d'autres personnes au sein de leur agence ? Il suffit de regarder les statistiques à ce sujet.

Selon une étude récente publiée dans le New England Journal of Medicine, le SRAS-CoV-2, virus à l'origine du Covid-19, peut survivre dans l'air et sur les surfaces pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours. L'étude a révélé que "le virus peut survivre jusqu'à 72 heures sur les plastiques, 48 heures sur l'acier inoxydable, 24 heures sur le carton et 4 heures sur le cuivre. Il est également détectable dans l'air pendant trois heures."

En outre, les Centres de contrôle des maladies viennent de publier des statistiques selon lesquelles le virus Covid-19 peut survivre beaucoup plus longtemps que nous le pensions au départ, en citant des tests effectués sur un bateau de croisière qui montrent que le virus peut survivre jusqu'à 17 jours, et ce même après le départ des passagers. L'objectif est évidemment de trouver des moyens de limiter l'exposition aux preuves lors de leur collecte et de leur examen.

Favoriser la transformation digitale

Nous constatons qu'il est de plus en plus nécessaire de favoriser la transformation digitale, menée dans l'environnement moderne du cloud, qui permet aux forces de l'ordre d'effectuer une grande partie de leur travail de constitution de dossier à distance et ainsi appliquer la distanciation sociale et poursuivre les activités, tout en réduisant le contact direct avec les personnes et les preuves matérielles ; l'objectif étant d'améliorer leur sécurité personnelle.

Le contact direct est une partie essentielle du travail de beaucoup de personnes qui font partie des forces de l'ordre, mais la contamination potentielle des preuves, notamment les clés USB, les DVD et d'autres supports physiques, est par ailleurs devenue une préoccupation majeure pour les enquêteurs qui doivent les traiter et les manipuler au quotidien. Les services d'application des lois avec lesquels nous travaillons dans le monde entier ont besoin d'outils de gestion des preuves numériques qui éliminent le contact physique avec ces preuves en supprimant la nécessité de les imprimer et de les copier sur des CD et des clés USB.

Les outils avancés de preuves numériques sécurisées actuellement disponibles permettent également aux agents et aux enquêteurs de travailler à distance et en toute sécurité, favorisant ainsi la distanciation sociale. Les enquêteurs, les analystes de scènes de crime, les équipes de techniciens vidéo, les équipes de découverte et le personnel des bureaux de communication peuvent désormais tous travailler de manière efficace depuis leur domicile. Mieux encore, les outils de gestion des éléments de preuve numériques permettent aux enquêteurs de réduire leurs déplacements et le contact avec le public. Il est possible de sécuriser à distance les preuves de vidéo surveillance, les enregistrements audio des appels d'urgences et d'autres éléments.

Heureusement, nous avons pu adapter nos propres outils de preuve numérique, pour soutenir cette partie important des services indispensables et nous avons mis ces outils à disposition des personnes prioritaires qui en ont besoin dans le monde entier, gratuitement ou pour un moindre coût.

Les forces de l'ordre ne pourront peut-être jamais éliminer complètement les contacts physiques avec les citoyens et les éléments de preuve qui doivent être triés pour mener une enquête efficace, mais il est réconfortant de savoir que ces acteurs importants à notre santé et à notre bien-être sont mieux protégés grâce aux progrès de la technologie cloud. D'habitude, nous entendons parler de la façon dont le cloud gère les données pour toute une série d'industries, mais nous sommes heureux de savoir qu'il peut désormais être appliqué dans un domaine qui exige rapidité et agilité en cette période de crise.