Paris Match passe des mains de Vincent Bolloré à celles de Bernard Arnault
La vente avait été annoncée en février : ce mardi 1er octobre, le milliardaire Bernard Arnault concrétise un projet de longue date, celui de racheter le plus célèbre magazine de photojournalisme français, Paris Match. Le titre qui fête ses 75 ans cette année passe officiellement des mains du groupe Lagardère, détenu par Vincent Bolloré, à LVMH, où il rejoint Le Parisien, Les Echos et Radio Classique.
La vente de Paris Match participe de la stratégie de désendettement de Lagardère, alors même que le magazine s'écoule toujours à plus de 440 000 exemplaires par semaine. Pour l'heure située dans les locaux de Lagardère News avec les autres médias du groupe, Europe 1 et le JDD, la rédaction de l'hebdomadaire va déménager en 2025 "dans de nouveaux locaux dans Paris", selon un message interne consulté par l'AFP.
"Une véritable autonomie"
"Paris Match sera géré à part du groupe Les Echos-Le Parisien" et "bénéficiera d'une entité juridique différente et d'une véritable autonomie, tout en bénéficiant du soutien de notre régie et de la diffusion", précisait il y a quelques semaines le PDG du groupe Le Parisien-Les Echos, Pierre Louette, au Figaro.
"On n'a pas encore de stratégie éditoriale énoncée très clairement", confie un journaliste de Paris Match à l'AFP. La rédaction est conviée à une réunion ce mardi qui devrait préciser les choses. Le même journaliste indique que ce transfert "est plutôt une libération pour la rédaction", après un virage éditorial perceptible dans les nombreuses unes consacrées à la religion catholique depuis 2022, trahissant l'influence conservatrice de Vincent Bolloré. L'équipe veut croire que l'ingérence de son nouveau grand patron, Bernard Arnault, se fera plus discrète.