Le football financé par l'argent public Le loyer du stade à l'œil

en l'absence d'un club de football résident, l'etat a dû verser 6,2 millions
En l'absence d'un club de football résident, l'Etat a dû verser 6,2 millions d'euros de dédommagements au consortium du stade de France en 2009. © L'Internaute Magazine / Agathe Azzis

Quand 22% des clubs professionnels européens de football sont propriétaires uniques de leur stade, seuls 5% des français sont dans cette situation. La plupart des clubs s'acquittent d'une redevance à la société utilisatrice. Sauf que ladite société réclame son argent... même si le stade est vide. En 2009, l'Etat a ainsi dû verser 6,2 millions d'euros au consortium du stade de France, en l'absence d'un club de football résident, selon un rapport du sénateur Michel Sergent.

Redevances ridicules

Mais dans la plupart des cas, c'est la commune qui est propriétaire du stade. Le club doit donc s'acquitter d'une redevance, indexée sur le nombre d'entrées et/ou son chiffre d'affaires. Or, cette redevance est parfois ridiculement faible, selon la Cour des comptes.

La ville de Paris touche 44 centimes d'euro par place et par match au Parc des Princes.

A Paris par exemple, ce n'est pas le Paris Saint Germain qui loue le stade, mais une société-sœur, la SESE (Société d'Exploitation Sport et Evénements). Or, le chiffre d'affaire de cette société ne tient pas compte des recettes de billetterie, des droits de retransmission télévisés ou de l'exploitation des buvettes. Du coup, elle a versé seulement 399 000 euros de redevance à la ville en 2007/2008. Soit environ 44 centimes d'euro par place et par match. Par comparaison, Grenoble paye 3 euros par place et par match pour son stade, deux fois moins grand que le Parc des Princes.