Allons jusqu'au bout de la transition vers une mobilité douce en encourageant l'adoption du 2-roues électrique

Que ce soient les transports publics, la micro-mobilité ou les déplacements individuels en voiture, tous les modes de transport ont connu une diminution spectaculaire de leur utilisation dans l'écosystème urbain.

Pendant la période de confinement, les populations urbaines ont pris conscience que la pollution atmosphérique et sonore que nous nous sommes imposée depuis des décennies n’a pas lieu d’être. La pollution urbaine sous toutes ses formes (sonore, atmosphérique, etc.), a considérablement diminué depuis mi-mars, améliorant la qualité de l’air mais également la qualité de vie. Il va sans dire que ces bienfaits sont fortement corrélés à la raréfaction - ponctuelle - du trafic urbain et en particulier des véhicules à essence.

Alors que nous émergeons lentement de cette crise, nous ne pouvons que nous interroger : et si cette expérience passagère et forcée laissait place à une transition consciente et volontaire ?

Les villes du monde entier sortent peu à peu de la pause imposée en tentant de concilier la reprise de l’activité économique et la précaution nécessaire pour éviter une nouvelle propagation du virus. Des initiatives innovantes, durables, pleines de sens émergent de toute part. 

Ainsi, un vaste mouvement de "démocratisation du réseau routier" est en cours dans plusieurs métropoles européennes. Milan a ouvert la voie en annonçant la conversion de 35km de rues dans les zones réservées aux cyclistes et aux piétons, et en limitant la vitesse des voitures à 30 km/h. De son côté, Paris a révélé qu’elle mettait en place 650km de pistes cyclables. Des mesures similaires sont en cours dans toutes les villes françaises, sur fond d’initiatives financières nationales (subventions à l’achat, prime “coup de pouce” pour la réparation des vélos, forfait mobilité dans le cadre de la Loi LOM etc) dédiées à donner un coup d’accélérateur considérable à la transition vers des solutions de mobilités dites douces.

Il n’a échappé à personne qu’une sorte de “vélo mania” s’est emparée de notre pays. Loin de la critiquer, il nous semble important de souligner que le vélo bien qu’utile pour les courts trajets ne répond pas à l’intégralité des besoins du transport intra-urbain. Quid de celui ou celle qui doit faire un trajet de plus de 10km pour se rendre à sa destination ? Le scooter électrique, est le grand oublié des mesures actuelles, or la France, premier pays européen du deux roues (avec 288 513 unités au total en 2019), se doit de se doter des moyens nécessaires pour encourager réellement la transition du scooter thermique vers l’électrique. N’oublions pas que les scooters thermiques sont une des causes principales de la pollution de nos villes.

Nous encourageons les mesures actuellement à l’étude que ce soit la mise en place de la gratuité du stationnement des 2-roues électriques à Paris lors du passage probable au stationnement payant des 2 roues dans la capitale,  ou encore l’initiative qui vise à autoriser la circulations des scooters électriques dans les couloirs de bus parisiens afin de fluidifier la circulation. Nous rejoignons également l’appel lancé le 13 mai 2020 par un collectif de 136 start-up et d’entreprises des nouvelles mobilités qui - sous l’égide de ViaID - exhorte le gouvernement à ne pas s’arrêter en si bon chemin et à implanter pleinement cinq mesures phares dont la facilitation de l’accès à une mobilité électrique, l’augmentation du forfait Mobilité prévu par la Loi Lom, ou encore une TVA réduite sur certains équipements permettant une meilleure sécurité pour les utilisateurs de véhicules de mobilité douce.

La mobilité urbaine est en ébullition, la mutation est en cours depuis longtemps déjà et la crise sanitaire ne fait que l’accélérer. Saisissons cette opportunité pour réaliser pleinement notre ambition de changement.