Laureline Serieys (Uber) "Après un rebond cet été, le couvre-feu risque d'aggraver notre baisse d'activité"

Invitée de notre podcast Tech Attitude, la nouvelle directrice générale d'Uber France revient sur ses résultats et présente ses dernières initiatives pour diversifier les services, passer à l'électrique et améliorer la relation avec les chauffeurs.

Laureline Serieys est la directrice générale d'Uber France. © JDN

Laureline Serieys est la nouvelle directrice générale d'Uber en France. Elle a pris ses fonctions en août, en remplacement de Steve Salom. Auparavant, elle était directrice générale pour la France de Jump, start-up de vélos électriques rachetée par Uber en 2018, puis cédée à Lime en 2020. Avant d'intégrer Uber, elle a dirigé la transformation numérique du Crédit Agricole entre 2016 et 2019, après presque cinq années chez Google France, où elle était en charge des partenariats stratégiques, puis du secteur du retail.

Invitée du dixième numéro de notre podcast Tech Attitude, Laureline Serieys revient sur les résultats en berne d'Uber depuis la pandémie et sur les perspectives assombries par l'annonce  par le gouvernement d'un couvre-feu après 21 heures à partir du 17 octobre, qui impose une attestation de déplacement. Elle détaille également les dernières actualités de l'entreprise et évoque ses efforts pour améliorer la relation tendue entre la plateforme et les chauffeurs VTC.

Contenu du podcast :

(0:44) Comment le couvre-feu risque-t-il d'impacter le business d'Uber ?

(2:19) Où en est l'activité d'Uber en France aujourd'hui ?

(4:03) Avec le couvre-feu à 21h, vous-attendez-vous à une aggravation de la situation ?

(4:17) Votre plan de conversion à l'électrique n'est-il pas aussi une manière d'accroître votre part de marché, en incitant les chauffeurs à rouler chez vous pour changer leur véhicules diesels ? 

(6:56) En quelques années, Uber est passé d'une service VTC à une appli sur laquelle on peut commander des repas, ou ses courses, louer des vélos, trottinettes, VTC, et désormais des voitures personnelles. Etes-vous arrivé au bout de cette logique ?

(8:49) N'avez-vous pas peur que beaucoup de chauffeurs fassent faillite ou décident de quitter le métier ?

(11:05) Est-ce que ce n'est pas ça, finalement, tout l'intérêt du modèle d'Uber : vous n'avez besoin de payer de chauffeurs quand il n'y a pas de demande ?

(12:26) Que ferez-vous si vous êtes forcés de transformer vos prestataires en employés ? 

(15:50) Dans le VTC, Uber est en ce moment dans une stratégie d'expansion en France au-delà des grandes villes, avec des lancements cette année à Caen, Saint-Etienne ou encore Reims.  N'allez-vous pas devoir recommencer à 0 dans ces villes ?

(17:08) L'arrivée cette année de quatre nouveaux VTC vous a-t-elle surpris ?

(19:02) La loi mobiltiés prévoit de forcer les plateformes VTC à afficher une estimation du prix de la course aux chauffeurs et le droit pour eux de les refuser sans sanction. Avez-vous déjà pu estimer les conséquences qu'elle aura sur le fonctionnement d'Uber ?

(23:02) Qu'aimeriez-vous qu'Uber fasse mieux demain qu'aujourd'hui ?

(24:30) Pouvez-vous nous parler d'une entreprise ou d'un projet dans le secteur des mobilités qui vous a enthousiasmée ?