Le vélo-cargo, avenir de la voiture en ville

La vélorution est sous nos yeux et le vélo-cargo y occupe une place de plus en en plus importante. Pour les particuliers, les salariés et les entreprises, les atouts de ce " super-vélo " sont nombreux et il concurrence déjà la voiture en ville. Pourquoi ?

"Le monde a besoin de beaucoup plus de vélos si nous voulons lutter contre le changement climatique", soulignait une lettre ouverte de l'ECF (European Cyclists's Federation) et d’une coalition mondiale de plus de 180 signataires au début de la COP 26. Après un bilan mitigé, heureusement que les villes françaises, les professionnels et les citoyens n’ont pas attendu des mesures de l’ONU pour favoriser les mobilités douces. La vélorution est sous nos yeux et le vélo-cargo y occupe une place de plus en en plus importante. Pour les particuliers, les salariés et les entreprises, les atouts de ce « super-vélo » sont nombreux et il concurrence déjà la voiture en ville. Pourquoi ? 

Les limites de la voiture et du vélo mécanique

Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFEm), limitations de vitesse à 30 km/h, et bientôt des radars sonores et la généralisation du stationnement payant à tous les véhicules thermiques à Paris… Soucieux de créer des villes durables, apaisées et respirables, les pouvoirs publics se tournent vers les mobilités douces en rendant l’usage de la voiture de plus en plus complexe. Les citoyens mais aussi les professionnels (artisans, commerçants, commerciaux, livreurs, etc.) réinventent ainsi leurs déplacements et leurs manières de travailler pour pouvoir continuer à accéder et à se déplacer dans les centres-villes.

Face à des voitures progressivement exclues des centres-villes, les vélos mécaniques ne sont pas une réelle alternative. Ils ont, en effet, des limites : l’assistance électrique permet un plus grand rayon d’action et une capacité de chargement, aussi appelée « capacité d’emport », bien plus importante. 

Le vélo-cargo pour pouvoir tout transporter (ou presque !)

Comme une voiture le vélo-cargo peut transporter du poids : entre 60 et 250 kg suivant le type de vélo-cargo, soit des colis, des marchandises, mais aussi des enfants. Des vélos-cargos sont déjà utilisés pour la livraison du dernier kilomètre, pour la livraison de repas, et même pour des déménagements ! Toutes les professions s’intéressent au vélo-cargo : artisans (plombiers, électriciens, coiffeurs, kinésithérapeutes, etc.), professions libérales (médecins, avocats, etc.), mais aussi les salariés et les parents pour le transport des enfants.

Cela se traduit dans les chiffres. Encore quasi-inexistant en 2015, le marché français du vélo cargo comptait 3 000 unités en 2019 et plus de 11 000 en 2020, + 354% de croissance (et ce n’est pas fini !). Toutefois, ce « boom » n’est rien par rapport à d’autres pays comme l’Allemagne où 100 000 modèles se sont vendus l’an dernier. Chez Fleeter, nous constatons la même tendance avec la location longue durée de vélos-cargos : elle croît de façon exponentielle pour les professionnels et plus récemment pour les particuliers.

Le vélo-cargo, moyen de transport le plus efficace en ville

En plus d’avoir une capacité de transport proche de celle d’une voiture citadine, le vélo-cargo va beaucoup plus vite qu’elle.  Selon une étude récente menée à Londres, les livreurs en vélo-cargo électrique sont en effet 60% plus rapides qu’en camionnette.

Le vélo-cargo est ainsi la solution pour pouvoir se déplacer :

  • rapidement en empruntant les pistes cyclables et en se faufilant partout
  • facilement, sans réel problème de stationnement
  • économiquement, coût d’acquisition moins important que pour une voiture et coût au quotidien incomparable (pas de frais d’essence et de stationnement, assurance inférieure).
  • tout en réduisant drastiquement son impact sur l’environnement.

Avec des équipements adaptés, le vélo-cargo peut s’utiliser toute l’année et au fil des saisons.

Il n’y a pas un, mais plusieurs vélos-cargos

En réalité, derrière le terme générique de vélo-cargo se cachent plusieurs catégories en fonction des besoins. Contrairement à une voiture, il n’y a pas de vélo-cargo standard : 2 roues (biporteur), 3 roues (triporteur) avec chargement à l’avant ou à l’arrière. C’est pourquoi on ne choisit pas un cargo sur le web ou sur catalogue comme un vélo classique. Il est important d’être bien conseillé pour avoir le vélo-cargo adapté à vos usages, mais aussi de l’essayer. C'est un type de vélo dont on découvre tout le potentiel en l'utilisant quotidiennement.

Le stationnement et le prix d’achat, les derniers défis à relever 

Plusieurs collectivités ont pris l’initiative de créer des stationnements réservés aux vélos-cargos mais cela doit s’amplifier. D’ici 2024, 100 000 places de stationnement vélo sécurisées vont être créées, réparties dans la majorité des gares de France, selon la loi d’orientation des mobilités (LOM), mais elles doivent faire la part belle au cargo. Si à l’achat un vélo-cargo coûte moins cher qu’une voiture (de 2 500 à 7 900 € en moyenne), ce coût reste important. 

Que l’on fasse partie des cyclistes de la première heure ou que l’on soit tout simplement pragmatique : à l’avenir se déplacer en ville se fera à vélo… cargo !