DreamQuark lève 14 millions d'euros pour son IA dédiée aux services financiers

DreamQuark lève 14 millions d'euros pour son IA dédiée aux services financiers Cette start-up française, qui permet notamment de lutter contre la fraude et le blanchiment, souhaite s'attaquer au top 30 des banques et assureurs mondiaux.

Les levées de fonds ne font pas la grève. DreamQuark annonce un tour de table de 14 millions d'euros menée par Alma Mundi Ventures aux côtés d'AG2R La Mondiale, NewAlpha Asset Management, Keen Venture Partners et son actionnaire historique Cap Horn Invest. La jeune pousse avait levé 3 millions d'euros fin 2017. Ce nouveau financement va permettre à la start-up d'investir dans Brain, une plateforme d'intelligence artificielle destinée aux banques et assureurs. Celle-ci permet de créer des applications basées sur l'IA et de les déployer dans des systèmes informatiques via des API. Par exemple, des outils pour lutter contre la fraude ou le blanchiment d'argent

Depuis plusieurs mois, la start-up se focalise sur certaines verticales comme l'amélioration des processus de vente. "Cela nous permet de montrer que DreamQuark a un ROI important, qu'on peut générer tant de nouveaux clients par exemple", souligne Nicolas Méric, fondateur de DreamQuark. Surtout, elle ne s'adresse plus seulement aux équipes techniques mais aux métiers. "Nous voulons que les métiers aient la main sur les modèles d'intelligence artificielle", complète le dirigeant.

DreamQuark a ouvert un bureau en Allemagne

La jeune société, fondée en 2014, a aussi développé une plateforme de mise en production qui permet de déployer en trois mois n'importe quelle application chez un gros client. Un sujet important car 2019 a été l'année du passage en production pour DreamQuark car jusqu'ici elle était principalement en pilote avec ses clients. Aujourd'hui, la fintech compte une dizaine de clients en Europe dont BNP Paribas, Gan, AG2R La Mondiale, Royal Bank of Scotland ou encore la banque britannique Natwest. Elle s'est aussi implantée sur le marché singapourien et est en discussions avancées avec des entreprises en Espagne, Allemagne et au Benelux. Elle a d'ailleurs ouvert un bureau composé de deux personnes outre-Rhin. "C'était une demande de nos clients allemands", indique Nicolas Méric, qui envisage d'ouvrir d'autres bureaux dans des pays plus lointains comme Singapour. "Nous avons besoin de faire beaucoup d'accompagnement chez nos clients", justifie le fondateur.   

Ce nouveau financement permettra aussi à DreamQuark, qui compte une trentaine de salariés, de recruter (elle ne précise pas combien de personnes). De quoi l'aider à conquérir de plus gros poissons. "Nous souhaitons accompagner d'ici fin 2020 une dizaine de gros clients, c'est-à-dire ceux qui font partie du top 30 des banques et assureurs mondiaux", précise Nicolas Méric. Autre chantier dans les cartons pour 2020 : le lancement d'une nouvelle fonctionnalité de recommandation de produits pour les gestionnaires de patrimoine, les assureurs et banques.