Apple iWatch : pourquoi et pour quelle utilisation ?

Apple iWatch : pourquoi et pour quelle utilisation ? Les rumeurs d'une montre Apple se précisent. Mais à quoi ce terminal pourrait-il servir ? Quelle sera sa valeur ajoutée par rapport à ses concurrents ?

En janvier 2012, Sony a été l'une des premières sociétés à avoir fabriqué un modèle de montre connectée vendu 149,99 dollars. Mais ce week-end, les très sérieux New York Time et le Wall Street Journal ont l'un après l'autre indiqué qu'Apple travaille à la fabrication d'une montre connectée en collaboration avec son fournisseur Foxconn. Un projet non confirmé par Apple mais déjà connu sous le nom d'"iWatch" sur la Toile. Mais pourquoi et pour quels services ? 

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La Smart Watch de Sony pour Android présentée au CES 2012 à Las Vegas © S. de P. Sony

La présence d'un écran recourbé sur une iWatch constituerait l'une des principales innovations qu'Apple pourrait apporter au produit, tant du point de vue technologique que du design. Les rumeurs évoquent aussi un écran OLED de 1,5 pouce pouvant proposer une résolution élevée et en couleur, contrastant avec l'écran des montres de Pebble utilisant l'encre électronique du Kindle d'Amazon.

Chez Pebble, la montre connectée communique en permanence avec le terminal mobile de l'utilisateur en bluetooth. Les éditeurs sont ainsi contraints de développer des applications spécifiques. Hors chez Apple, il pourrait s'agir uniquement de version d'applications iOS adaptées au terminal, ce qui assurerait aux développeurs d'applications une présence dans l'ensemble des terminaux Apple via un unique App Store. Les tâches les plus basiques réalisées avec un iPhone pourraient donc l'être avec l'iWatch. Si bien sûr Siri, l'assistant vocal d'Apple, est assez performant pour pouvoir remplacer la présence d'un clavier. L'utilisateur pourra alors accéder à sa musique sur iCloud, consulter ses emails ou SMS ou passer des appels grâce à un casque sans fil.

Autonome ou connectée ?

Deux hypothèses s'opposent sur la connexion du terminal aux réseaux. Dans la première, l'iWatch pourrait comporter sa propre carte SIM. La seconde hypothèse fait de l'iWatch un objet connecté et non un terminal mobile en se connectant aux réseaux via un iPhone, comme la Pebble Watch. La volonté d'Apple sera quoiqu'il en soit de proposer un produit au design plus marqué, à la résolution plus impressionnante et à une fluidité sans faille. 

Handicaper son écosystème ?

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Le FuelBand de Nike est entièrement dépendant de l'écosystème Apple. © S de P Nike

Apple ira-t-il jusqu'à concurrencer son propre écosystème dans lequel des sociétés comme Nike ont développé des objets connectés comme le FuelBand ? Ce bracelet se connecte à l'iPhone à qui il transmet de nombreuses informations concernant l'activité sportive d'un utilisateur. Il surfe ainsi sur la vague du quantified self, offrant aux utilisateurs une meilleure maîtrise de leurs informations physiques. D'autres sociétés comme Jawbone ou Fitbit proposent des bracelets de ce type, respectivement baptisés Jawbone Up et Fitbit Flex. Ce dernier est à ce jour le plus compétitif. Au prix de 99 dollars, il communique un nombre impressionnant de données au terminal mobile sur le sommeil de l'utilisateur ou encore les distances qu'il parcourt.

En proposant des services similaires de manière autonome, une iWatch mettrait en péril la viabilité économique de ces fabricants. Mais elle permettrait Apple de se confronter à Google et ses Google Glass sur le marché des objets connectés. Un marché qui en 2016 représentera 10 milliards de dollars, selon Gartner.