Investissons dans les technologies mobiles pour sauver des vies

La Covid-19 a souligné la fragilité des systèmes informatiques au sein de beaucoup d'organisations de soin. Il y a un réel besoin d'amélioration de la qualité des services de soins pour l'avenir.

La crise sanitaire repousse les limites de l’écosystème de santé. Elle en fait ressortir les points forts comme les points faibles. C’est notamment le moment de voir réellement où les nouveaux services digitaux permettent d’améliorer les soins de santé et là où il y a un besoin critique d’améliorer ces services, ou au moins essayer.  

Et, nous l’apprenons dans la récente étude « Critical Technology for Critical Care: The State of Mobility in Healthcare 2020/21 Report » de Soti, 74% du personnel soignant s’est vu fournir un appareil mobile par son employeur. Cela nous apprend d’emblée que la grande majorité des organisations de santé font usage des technologies mobiles pour améliorer leurs services.  

Malgré cela, 22% des répondants à l’étude collectent encore les informations sur les patients avec un stylo et du papier, et 44% n’a pas accès aux données patient à tout moment. Cela révèle un manque d’intégration entre les différents systèmes informatiques utilisés par les acteurs de la santé. Les informations deviennent plus difficiles d’accès, ne sont pas forcément à jour et sont donc moins fiables.  

Or ces données deviennent de plus en plus présentes et importantes. De nouveaux dispositifs permettent notamment de surveiller les données vitales des patients atteints de cancer, le taux de glucose des diabétiques, d’alerter le personnel en cas de chute d’un patient âgé. Ces nouvelles ressources sont une mine d’or pour les soignants, mais il faut avoir les bons outils pour y accéder.  

Le personnel de santé doit pouvoir saisir et traiter des données provenant de sources différentes en permanence et de façon sécurisée. La sécurité est d’ailleurs un paradoxe pour les objets connectés  : la multiplication des points de contact entre le système et son environnement augmente la surface d’attaque pour les pirates ; en même temps, les objets connectés ne seront pleinement utilisés que dans un système suffisamment sécurisé, notamment pour des raisons de confiance. 

Les appareils connectés pour aider à gérer le risque épidémique 

Néanmoins, 54% des soignants français estiment qu’un investissement supérieur dans les technologies mobiles et basées sur les données les aiderait à sauver davantage de vies. Plus frappant encore, 66% d’entre eux estiment que cela les aiderait à mieux affronter une future crise sanitaire.   

Il est essentiel d’investir pour combler les lacunes actuelles de notre système de santé. L’alliance de technologies adaptées au secteur de la santé et de formation du personnel doit permettre de transformer la façon dont les soins de santé sont prodigués. Les données émises par les objets connectés doivent parvenir au personnel soignant afin que celui-ci approche les patients au moment opportun et lui apporte les soins les plus adaptés.  

Grâce au recueil et au recoupement de données de santé individualisées et à jour, le personnel soignant peut fournir des soins qui répondent au mieux aux besoins des patients. Cela suppose une intégration des différents systèmes et une interconnexion des sources de données.  

Le coût de ces changements n’est pas nécessairement élevé. Il peut faire gagner un temps précieux aux soignants et améliorer significativement la qualité des soins aux patients.