Automobilistes, de nouveaux horizons s'ouvrent avec les véhicules électriques et connectés !

L'année 2022 devrait marquer le début d'une nouvelle ère pour le monde de l'automobile, et ce grâce aux nouvelles générations de véhicules électriques et connectés.

Au cours des années à venir, il faut s’attendre à l’émergence de toute une gamme d’applications intégrées aux véhicules, compatibles et complémentaires les unes avec les autres, qui permettra de modifier les décisions d’achats des véhicules aussi bien pour les consommateurs que pour les parcs automobiles. Mais ces transformations radicales du marché ne sont pas sans apporter de nouveaux défis et enjeux.

La ruée vers l’électrification

Alors que les gouvernements du monde entier sont tenus par leurs engagements (notamment liés à l’Accord de Paris), les constructeurs anticipent les réglementations à venir. L’objectif principal est le développement du véhicule électrique. Pour ce faire, il faut que ce dernier devienne de plus en plus accessible et abordable. Dès lors, nous pourrons assister à une adoption massive, qui engendrera machinalement une augmentation de la demande de véhicules électriques destinés aux consommateurs et aux flottes automobiles. De plus, il s’agit également d’une réponse et surtout d’une alternative à l’augmentation du prix du gaz et de l’essence (actuellement en plein boom).

Ces derniers mois, presque tous les constructeurs ont proclamé courageusement vouloir orienter leur priorité vers les véhicules électriques. Bien que cela soit une bonne chose (pour de nombreuses raisons - environnementales par exemple), les nouveaux propriétaires de véhicules électriques doivent faire face à certaines problématiques au quotidien. En effet, une fois leur véhicule acquis, ils se retrouvent à la merci d'un écosystème de recharge très limité, fragmenté, peu intuitif, nécessitant beaucoup d'investissements.  Pour recharger leurs véhicules électriques, ces propriétaires doivent avoir en tête (et en permanence) comment et où ils pourront recharger leurs batteries, mais aussi comment contacter un service d’assistance si besoin est. Tous ces aspects sont loin d’être innés pour les (nouveaux) conducteurs de VE (véhicules électriques). Le chemin vers l’adoption - ou l’acceptation - massive n’aura lieu que lorsque tous ces défis seront résolus.

Par ailleurs, si les constructeurs connaissent très bien leur domaine d’expertise, ils n’avaient jamais eu jusqu’à présent, à penser aux stations-service. C’est là que se trouve le plus grand changement : la recharge des VE n'est pas aussi simple que pour un véhicule « classique », que cela soit lors d’un trajet quotidien ou lors d’un long voyage en famille. L’enjeu pour les véhicules nouvelles générations connectés est ainsi de réduire tous les tracas des constructeurs et des propriétaires. S’ils sont équipés de logiciels embarqués, les conducteurs peuvent choisir de partager les informations concernant leur batterie avec des réseaux de recharge gérés par un tiers. Au travers de cette démarche, ils peuvent alors réserver un point de recharge et personnaliser le temps de recharge en fonction de la localisation actuelle et des itinéraires de voyage du conducteur.

De plus, les véhicules produits par les constructeurs sont très souvent destinés au marché mondial, mais les fournisseurs d’énergie sont, quant à eux, presque toujours locaux. Les prestataires sont individuels et varient selon la région et le pays. Cette dichotomie (qui ajoute des frictions supplémentaires) est probablement familière à quiconque va à l’étranger et est confronté aux normes locales. Il existe donc une opportunité pour créer une plateforme de recharge mondiale qui soit pertinente au niveau local, et qui n’ait aucune limitation ou barrière géographique concernant le lieu et le moment de la recharge. Pour autant, cela sera possible si les différents acteurs mettent en commun les ressources, les investissements adéquats et partagent le succès une fois atteint. Si l’industrie y parvient, cela déterminera très certainement le choix de la majorité des automobilistes à basculer vers l’adoption du véhicule électrique.

Un secteur en plein bouleversement … au profit des consommateurs

Si les prédictions de la récente étude de Lux Research s’avèrent exactes, d’ici 2030, l’électronique et le logiciel embarqué représenteront 50% des coûts associés aux véhicules, contre seulement environ 30% aujourd’hui. De plus, les opportunités de marché en termes de logiciel embarqué dans les véhicules autonomes devraient atteindre les 25 milliards de dollars pour cette même année.

Les dés sont donc jetés : la question n’est plus de savoir si les lignes de production seront orientées vers les véhicules électriques mais quand cela se produira. Les constructeurs sont maintenant entrés dans la course vers des alternatives aux véhicules à essence et font face au même défi : fournir un véhicule correspondant aux attentes et aux besoins des consommateurs. Le souci est de savoir si le client se sent à l’aise avec le mode de recharge et la planification du voyage ; et si la technologie est vraiment fiable.

La personnalisation des véhicules est une des fonctionnalités particulièrement attendues par les conducteurs et les passagers. D’un point de vue logiciel, nous imaginons un monde où il est possible d’ajouter, de personnaliser et d’optimiser les fonctionnalités de la voiture selon les besoins. Cette tendance est une réelle aubaine pour les petits acteurs développant des applications et cherchant à exploiter ce marché en pleine croissance.

Ainsi, la conduite autonome, les éléments de sécurité et d’autres fonctionnalités seront considérés comme une application téléchargeable, plutôt que des options proposées par le concessionnaire. Nombreux seront les équipementiers, les entreprises technologiques, ou encore les opérateurs de télécommunication à proposer de nouvelles solutions qui répondront à la demande des consommateurs en matière de conduite automatisée, de connectivité, de praticité et de mobilité partagée. Le changement vers les véhicules électriques nous ouvre ainsi un nouveau monde d’opportunités.

La technologie :  bien plus qu’un assistant de conduite

L'avenir du transport automobile sera défini par deux domaines : la fonction de conduite et l'expérience utilisateur. Au cours des dernières années, la conduite a évolué de manière significative. Les systèmes avancés d'aide à la conduite (ADAS) prennent maintenant en charge de nombreux aspects critiques de la conduite tels que le régulateur de vitesse intelligent, la détection des angles morts, la détection de la chaussée et le stationnement. Ainsi, les cockpits de véhicules finiront par devenir de véritables centres de pilotage de la communication, de l’information, de la productivité et du divertissement pour conducteurs comme pour les passagers.

Tout cela ne dépend que des constructeurs automobiles. Petit à petit, une combinaison de contenus médias, d'informations spécifiques aux véhicules et au conducteur devrait voir le jour. Ces nouveaux horizons et nouvelles possibilités ne pourront se concrétiser seulement si les constructeurs sont prêts à fournir une nouvelle expérience de conduite au consommateur. Voici leur défi de demain : être innovant tout en assurant la sécurité et la sûreté des véhicules et celles des passagers.

Cependant, il reste toutefois indispensable que les infrastructures évoluent et contribuent à la démocratisation de l’usage du véhicule électrique.