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Les routes nationales et départementales pourraient bientôt passer à 70 km/h, selon ce projet du gouvernement

Une nouvelle limitation de vitesse se profile sur les routes. Le gouvernement envisage de réduire la vitesse à 70 km/h sur certains axes routiers.

La vitesse maximum autorisée n'en finit pas de ralentir sur les routes françaises. Alors que de nombreuses grandes agglomérations ont déjà adopté la limitation à 30 km/h dans leurs centres-villes, c'est désormais au tour des routes nationales et départementales de se préparer à un nouveau changement de régime.

En 2018 déjà, le gouvernement s'était attaqué à ces routes. À l'époque, la limitation à 80 km/h imposée par le gouvernement d'Édouard Philippe avait provoqué une onde de choc dans le pays, contribuant notamment à l'émergence du mouvement des gilets jaunes. Cette mesure, finalement assouplie, a laissé des traces profondes dans l'opinion publique.

Et voilà que l'histoire semble vouloir se répéter, mais sous une forme différente. Une nouvelle réforme de la vitesse autorisée au volant se dessine à l'horizon. D'après les informations du magazine spécialisé Auto Plus, le gouvernement de Michel Barnier prévoit de généraliser la limitation de vitesse à 70 km/h sur des routes nationales et départementales.

Déjà aujourd'hui, de nombreuses communes ont pris l'initiative de réduire la vitesse à 70 km/h sur certains tronçons, notamment aux abords des zones d'activité ou des lieux-dits. Ces expériences locales semblent avoir inspiré une réflexion plus large.

Cette mesure du gouvernement pourrait être instaurée dès 2025 et ne concernerait que certaines routes nationales et départementales sensibles. Le gouvernement souhaite cibler spécifiquement les portions traversant des "zones à haute valeur environnementale ou fortement peuplées", incluant notamment les zones côtières et les abords des réserves naturelles et bien sûr des agglomérations.

La méthode envisagée aujourd'hui se veut plus ciblée. Plutôt qu'une mesure uniforme s'appliquant à l'ensemble du territoire, le projet cible donc des zones spécifiques, tenant compte des particularités locales et des enjeux environnementaux. De quoi éviter la grogne des français ? Pas sûr...

La mesure s'inscrit dans une démarche de préservation de la biodiversité locale et de réduction de l'impact environnemental du trafic routier. En effet, le Cerema (Centre d'études et d'expertises sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) a démontré que 70 km/h représente la vitesse optimale en termes d'émissions d'oxyde d'azote, un des principaux polluants atmosphériques. C'est à cette vitesse-là qu'en moyenne les véhicules des Français polluent le moins.

Reste à savoir si cette nouvelle approche, plus ciblée et environnementale, trouvera grâce aux yeux des usagers de la route. Le souvenir de 2018, où le gouvernement avait dû rétropédaler face à la contestation, plane encore. La réussite de cette mesure dépendra largement de la capacité des pouvoirs publics à en expliquer les enjeux et à convaincre de sa pertinence environnementale.