Sous les plages bretonnes se cache un énorme trésor, rares sont ceux au courant
Et si le fameux trésor de pirates se trouvait sous nos pieds depuis le début ? Sous nos plages se cache de l'or, en quantité. Des paillettes ou des grains d'or que les orpailleurs amateurs s'arrachent.
Pour trouver ce précieux métal, il n'y a qu'une chose à faire : creuser, en respectant quelques règles et en prenant soin de faire attention à certains détails essentiels.
Vivien Laïlle, spécialiste de la prospection aurifère, détaille sur son site les techniques pour débusquer l'or marin. Selon ses recherches, c'est dans les sables noirs que l'on peut trouver des concentrations d'or intéressantes. Ce sable noir apparait généralement quelques centimètres sous le sable blanc et est dû à l'accumulation de minéraux lourds - hématites, magnétites, grenats - se forment grâce à l'action perpétuelle des vagues et des marées qui concentrent naturellement les matériaux denses.
Avec des outils de prospection amateur, on peut donc trouver de l'or. Mais attention, il ne faut pas chercher sur n'importe quelle plage. Certaines sont bien plus aurifères que d'autres, et surtout certaines sont protégées : la prospection même amateur y est interdite.
"Les plages bretonnes sont très riches en or", confiait Lionel Sanmarti, cofondateur de l'association Goldline Orpaillage, dans un entretien au Journal du Net. La Bretagne de manière générale est la région la plus aurifère de France. Elle abrite même une plage qui porte le nom évocateur de Mine d'Or, située à Pénestin dans le Morbihan.
Cette appellation n'est pas anodine : au milieu du XIXe siècle, le site a véritablement connu une exploitation aurifère. Entre 1852 et la Première Guerre mondiale, des chercheurs tamisaient les sables au pied de falaises ocres pour en extraire des paillettes d'or.
Le point stratégique pour prospecter sur les plages se trouve au pied des falaises riches en oxydes de fer, dans les criques où s'accumulent les sédiments lourds. Pour la recherche, un simple pan américain (une sorte de grande assiette) et une pelle suffisent, accompagnés d'un aimant pour éliminer les particules de magnétite qui gênent le tri.
Au-delà de la Bretagne, d'autres régions françaises recèlent des plages aurifères. Les côtes autour de l'estuaire de la Garonne jusqu'à Mimizan, ou encore les plages près de l'estuaire de l'Adour côté Anglet, présentent également des potentialités. Ces placiers marins se forment par l'accumulation de sédiments transportés par les cours d'eau aurifères qui se jettent dans l'océan.
Cependant, cette activité reste strictement réglementée. La prospection de l'or, même de loisir, nécessite une déclaration en préfecture et l'autorisation du propriétaire du terrain, si le terrain est privé. De nombreuses plages sont classées zones Natura 2000, interdisant toute prospection pour préserver les écosystèmes fragiles. Les contrevenants s'exposent à des sanctions pénales sévères.