Ce panneau de signalisation peut vous coûter de 100 à 600 €… et vous ne le connaissez sûrement pas !

Ce panneau de signalisation peut vous coûter de 100 à 600 €… et vous ne le connaissez sûrement pas ! Ce panneau peut transformer vos vacances en galère coûteuse. Méfiez-vous sur les routes espagnoles cet été.

Voitures pleines à craquer, motos rutilantes, conversations en famille et fenêtres ouvertes sur l'air chaud : le décor est planté pour des vacances ensoleillées. Mais sous ce tableau se cache une réalité qui pourrait bien rattraper nombre de conducteurs français, surtout ceux qui, par habitude ou fatigue, laissent filer quelques règles de sécurité routière. Car cette année, un nouveau danger rôde sur les routes d'Espagne : un panneau jaune fluorescent, encore inconnu de la plupart des touristes.

A première vue, ce carré jaune, décoré d'une hélice, d'un drone et de bandes d'ondes, a presque l'air ludique. Pourtant, c'est tout le contraire. Depuis le printemps 2025, le pictogramme a fait son apparition à l'entrée de certains tronçons réputés accidentogènes. Le panneau indique désormais que l'on entre dans une zone placée sous la surveillance des airs.

Mais de quoi parle-t-on précisément ? Le S-991g, de son petit nom, a été introduit par la Direction Générale du Trafic espagnole (DGT) cette année. Contrairement aux traditionnels panneaux bleus signalant la présence d'un radar fixe, le jaune vif signale un contrôle aérien : drones ou hélicoptères. 

Onze hélicoptères scrutent la circulation depuis le ciel, équipés de caméras ultra-puissantes capables de mesurer précisément la vitesse, d'identifier l'utilisation du téléphone au volant ou le non-port de la ceinture, et même de détecter les dépassements dangereux. Leur rayon d'action atteint 10 kilomètres, et chaque appareil peut dresser jusqu'à 20 000 procès-verbaux par an pour des excès de vitesse, avec une marge d'erreur réduite à seulement 3%.

Mais la nouveauté la plus redoutée vient sans doute des drones. Près de quarante appareils quadrillent désormais l'Espagne. Dotés de caméras 4K et d'un zoom jusqu'à 40 fois, ils opèrent à 120 mètres d'altitude sur des durées de 20 à 40 minutes, filment les infractions, et transmettent instantanément les images à la Guardia Civil ou à la DGT. S'ils ne verbalisent pas encore la vitesse, faute de cinémomètre homologué, ils traquent en priorité l'utilisation du téléphone, l'absence de ceinture, les dépassements dangereux et tout comportement susceptible de mettre en danger les autres usagers.

Grâce à une directive européenne (2015/413), toute amende supérieure à 70€ est maintenant directement transmise à l'adresse du titulaire du véhicule en France. Même si les points ne sont pas retirés du permis français, le montant des amendes grimpe très vite : 100 à 600€ pour les infractions classiques, et jusqu'à 600 € ou une procédure pénale pour des vitesses records. Le paiement doit intervenir dans un délai de 45 jours, avec une remise de 50% pour tout règlement dans les 20 premiers jours. Ignorer la contravention expose à un recouvrement forcé par l'administration française, voire à une majoration lors d'un prochain séjour en Espagne.