Douze immeubles parisiens, 12 trompe-l'œil géants : ils cachent une machinerie incroyable

Douze immeubles parisiens, 12 trompe-l'œil géants : ils cachent une machinerie incroyable Si les façades haussmanniennes dissimulent souvent des appartements luxueux, certaines ont une utilité bien différente.

La Tour Eiffel, le Louvre ou encore Notre-Dame-de-Paris. Les monuments les plus emblématiques de la capitale ne sont pas les seuls responsables de l'esthétique parisienne. Près de 60% du bâti parisien est composé des célèbres immeubles haussmanniens. Ces façades symétriques, faites de pierre finement taillée sont indissociables du reste de la capitale. 

Si un bâtiment voulait passer inaperçu dans Paris, comment ferait-il ? Le meilleur moyen est probablement de se cacher derrière une façade à l'apparence haussmannienne. Et c'est le cas de douze bâtiments de la capitale qui n'abritent aucun logement ou bureau. Sept d'entre-eux appartiennent à l'opérateur du métro parisien : la RATP. On y retrouve des cheminées de ventilation ou des transformateurs électriques, indispensables au bon fonctionnement du métro et à la filtration de l'air. En regardant Paris depuis le ciel avec des images GPS, on remarque que certains de ces immeubles n'ont pas de toit, ce qui permet d'apercevoir les machines à l'intérieur.

Le plus connu se trouve au 145 rue La Fayette dans le 10ème arrondissement, et abrite les ventilateurs qui filtrent l'air du RER B. Mais alors pourquoi utiliser de fausses façades d'immeuble ? La réponse remonte à la construction du RER B dans les années 1980. La forte densité urbaine parisienne oblige la RATP à installer ses ventilateurs dans des immeubles existants pour extraire plus facilement l'air pollué du métro. L'immeuble a donc été vidé de l'intérieur mais sa façade est restée intacte. On peut donc passer devant en pensant que c'est un bâtiment habité classique, alors que personne ne vit à l'intérieur.

La majorité des faux immeubles détenus par la RATP se situent dans le 10ème arrondissement. Il en existe également un dans au 44 rue d'Aboukir dans le 2ème, et un autre au 29 rue Quincampoix dans le 4ème. Ce dernier, situé dans l'angle de la rue Aubry le Boucher est facilement reconnaissable grâce à ses fenêtres peintes en trompe l'œil. Il abrite une cheminée de ventilation de la voierie souterraine des Halles, l'une des plus grosses stations du métro parisien.

La RATP n'est pas la seule à avoir du matériel dans de faux immeubles. Dans les 3ème, 9ème et 19ème arrondissement de Paris, des transformateurs électriques EDF sont dissimulés dans des bâtiments aux façades trompeuses. Ces derniers sont placés dans des quartiers très peuplés afin de répondre à la demande en électricité des entreprises et des ménages. Plusieurs détails de ces fausses façades permettent de les identifier rapidement. L'absence de fenêtres fonctionnelles, de portes, de digicode ou un entretien qui laisse à désirer sont les points à surveiller pour les repérer au milieu des rues.  A vous de tous les trouver maintenant.