La croissance française entre dans le rouge

Comme redouté par les analystes, le PIB français a décrû sur le 2e trimestre 2008. C'est la première fois depuis 2002. Il se contracte de 0,3 % sous le double effet d'une chute du commerce extérieur et de l'investissement. Les exportations, pénalisées tant par un euro fort que par l'atonie des principaux partenaires commerciaux de la France, est en repli de 2 % ce trimestre. Avec une baisse de 0,3 %, les importations ne sont pas plus dynamiques et s'inscrivent dans la mouvance de la consommation intérieure, étal (+ 0,1 %). Second point noir, les investissements. Préservés jusque là, ils chutent lourdement ce trimestre, tant au niveau des entreprises (- 1%) que des ménages (près de - 3 %).

L'acquis de croissance ne dépasse plus les 0,9 %. Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, se veut pourtant rassurante, rappelant que les difficultés du commerce extérieur devraient être atténuées par le relâchement de l'euro et le début de retournement sur les marchés pétroliers. Reste à surveiller l'évolution du chômage. Au 2e trimestre, 12.200 emplois ont été détruits dans le secteur marchand. Seule la construction enregistre un solde positif.