Data literacy : une question d'apprentissage

Pour aller de l'avant et s'adapter, les entreprises doivent constamment revoir leur gestion de données. Néanmoins, celle-ci passe par une culture d'entreprise autour de la "data literacy".

 Pour aller de l’avant et s’adapter, les entreprises doivent constamment revoir leur gestion de données, que ce soit sur la manière de déplacer ou de nettoyer les données ou encore sur la manière de gagner en agilité, d’obtenir de la valeur de ces données et d'automatiser davantage les processus pour gagner du temps. Cette transformation passe aussi par l’humain : en améliorant leur appréhension des données et en débloquant les silos, les entreprises mettent en place une culture de la donnée, aussi appelée « data literacy ». Gartner prédit d’ailleurs que la data literacy contribuera à augmenter la valeur commerciale d’une organisation, et sera d’ailleurs inclue dans plus de 80% des stratégies de données et d’analyse, ainsi que des programmes de gestion du changement.

A l’image des bases de l’apprentissage scolaire – lire, écrire –, il est important de maitriser le langage de la data et ses composants. Cela passe par une dynamique éducative directement en entreprise, au moyen de formations continues, où chaque employé est impliqué, quel que soit son niveau dans l’entreprise.

Un cadre d’apprentissage de qualité

Afin d’assurer une bonne stratégie des données, chaque entreprise se doit d’avoir une équipe stable pour la maitriser. En premier lieu, le directeur des opérations ou le CEO sont les chefs du projet, car ils ont une vue d’ensemble des avantages de la data, autant du point de vue décisionnel que business. La réalisation du projet est, quant à elle, confiée au CDO, qui doit lui-même s’affilier aux RH. Ces derniers mettront en place les formations nécessaires pour chaque employé.

La transmission des compétences clé sera ensuite réalisée par une équipe dédiée : l’apprentissage de la programmation et des systèmes d’information se fera par les data engineers, les notions de confidentialité par le CISO. Un bon programme de « data literacy » doit également s'adresser aux services IT, pour leur apprendre comment les données sont utilisées, quels sont les impacts sur l'entreprise et ce qui se passe une fois que les données sont transformées en informations. Tout ceci permet à une entreprise d’avoir un référent commun sur la data et son utilisation.

Le middle management doit aussi faire partie de projet, en accompagnant les changements inhérents à l’utilisation des données. Leur rôle sera alors d’expliquer les raisons d’une politique data literacy à leurs équipes, tout en répondant à chacun de leur questionnement.

Utiliser les bons outils

Après avoir mis en place l’équipe adéquate, il faut définir un programme, en commençant par les bases : qu'est-ce qu'une donnée ? Il est important que chaque partie prenante, néophyte ou non, commence avec le même niveau d’information.

Par la suite, la connaissance des données peut être développée au sein de l’entreprise, afin d’intensifier leur cycle de vie. Dans ce cas, il y a différents paramètres à considérer : l’infrastructure des données et les systèmes qu’elles alimentent, le traitement qu’il en est fait, les règles de gouvernance en vigueur – plus précisément sur la propriété des données, leur accès, leur mise en conformité et le respect de leur confidentialité –, et enfin leur utilisation et la valeur qu’il est possible d’en tirer.

Pour finir, il est possible de s’équiper en solutions et technologies afin d’apprendre à mieux maitriser la donnée, pour permettre aux employés de mieux s’adapter à la stratégie de donnée. Les outils sont souvent considérés comme une partie du problème, et non comme une partie de la solution. Les outils en libre-service gouvernés, tels que le traitement léger des données ou la préparation des données, peuvent être utilisés par des utilisateurs non spécialistes pour accroître le sentiment d'appropriation et de responsabilité des données, ainsi que pour avoir une meilleure compréhension du paysage des données de l'entreprise. Enfin, il est important pour l’entreprise de convenir d’une politique de communication interne, afin de se conformer à la sensibilité des données.