Le Knowledge Management : un ingrédient incontournable de la compétitivité des entreprises

Si pour vous le Knowledge Management s’apparente à une archiviste grisonnante avec ses livres poussiéreux, alors ces lignes sont pour vous. Car le KM est un acteur central de l’entreprise, qui relève plus du technophile innovant, de l’ethnologue de l’informatique ou de l’historien d’une culture d’entreprise en pleine transformation.

Si pour vous le Knowledge Management (ou KM) s’apparente à la vision d’une archiviste grisonnante entourée de livres poussiéreux, alors ces quelques lignes sont pour vous.
Le véritable défi ne se limite pas à l'acquisition de la connaissance, mais se situe bien dans sa maîtrise. 
Parce qu'il  est indispensable de repérer et gérer la connaissance existante, de connaître sa véracité, sa criticité interne ou externe, de mettre en place le meilleur moyen de la collecter, la trier, la diffuser, la valoriser ou de la retrouver. Le KM est sans conteste un acteur clé de l’entreprise.
La valeur ajoutée de l’entreprise, au-delà de sa capitalisation passe par 3 domaines fondamentaux nécessairement multiculturels pour répondre à une mondialisation effective :

-La connaissance de ses clients et du marché,
-La connaissance des technologies informatiques passées, actuelles ou en devenir,
-Les méthodologies qui permettent de les mettre en œuvre dans des objectifs d’industrialisation

Le KM permet à chaque collaborateur de connaitre et de partager ses connaissances et ses savoirs faire quelles que soient sa localisation et sa formation d’origine. Le point commun entre un ingénieur mexicain et ses collègues  allemands, français ou chinois d’une même SSII, ne peut passer que par le partage d’une culture d’entreprise commune. La mise en place de Centres de Compétences virtuels portés par les outils web, permet de créer une communauté d’hommes partageant la connaissance technique et méthodologique des clients à travers un ensemble d’outils collaboratifs communs.
L’organisation en interne de ces Centres de Compétences demande des synergies entre les fonctions transverses de l’entreprise qui place le Knowledge Manager loin des salles poussiéreuses et au plus prés de la conduite du changement : celle-ci nécessite de passer d'un mode de travail basé sur le pouvoir de savoir à un mode collaboratif du partage de la connaissance.
L’objectif du KM est d’offrir aux clients des services de plus en plus industrialisés tout en préservant une proximité tant au point de la connaissance du client que de la transparence du service offert à ce dernier. Ainsi, la gestion des connaissances n’est plus confinée à l’entreprise mais il s’agit bien d’un service commun qui ouvre une nouvelle relation avec le client, sur un socle commun d’information et d’outils d’Entreprise Content Management (ECM). Cette maitrise de la connaissance collective permet, au-delà du suivi du service, un support important aux processus d’Amélioration Continue sur le service et transforme la relation client/prestataire en un partenariat, porteur du concept d’Entreprise Etendue, où la satisfaction de l’utilisateur final est au centre,

Par ailleurs, la maitrise des savoirs et des savoirs faire est la garantie de la maitrise de la valeur ajoutée de l’entreprise dans un contexte où les modes de communication et du partage de l’information modifient le paysage des entreprises de l’informatique. Si notre siècle est bien celui de la connaissance, alors notre industrie ne peut être valorisée que par une maîtrise constante et visible de son capital immatériel. Si ce point est aujourd’hui reconnu par tous, sa valorisation reste difficile sur les marchés.
Le KM est un axe majeur de cette valorisation. En effet, la maitrise de sa connaissance permet d’ouvrir les champs du savoir.
Aujourd’hui, le challenge du KM est d’être un moteur de l’innovation sur 2 aspects :

- La valorisation financière de l’innovation technique avec le Dépôt de Brevet et l’innovation technique ou méthodologique.
- La maitrise de son savoir et de son savoir-faire qui permet un partage inter-technologique et méthodologique plus important qu’auparavant.

Une des bases de l’innovation est l’utilisation de technologies appartenant à d’autres domaines que son domaine initial. La science universelle du temps des Lumières est allée vers une spécialisation de plus en plus grande jusqu’à la fin du siècle dernier.
L’avènement d’internet et d’un certain nombre de sciences met à jour une nouvelle vision qui renvoie la vision en silo de la connaissance à d’autres temps, pour proposer une vision heuristique, « en toile »  qui permet des rapprochements novateurs qu’il faut suivre et supporter. Le dépôt de brevet en est la conclusion logique qui ne peut se faire qu’avec une maitrise et un suivi constant de la connaissance au sein de l’entreprise.
Le Knowledge Management est un acteur central de l’entreprise, moins grisonnant qu’il n’y parait. Cette forme de management est à la croisée des chemins entre le technophile innovant, l’utilisateur d’outil ECM averti, l’ethnologue du marché de l’informatique et de sa propre entreprise et l’historien d’une culture d’entreprise en pleine transformation au service des hommes pour un service le plus efficient au client.