Kit de survie du gestionnaire de projet

Comment survivre dans la jungle d’interdépendances, la transversalité tentaculaire et la complexité ambiante ? Tel est le challenge d’un gestionnaire de projet consciencieux et soucieux de réussir coûte que coûte sa mission.

Puisqu'on se dirige vers l'injection d'une dose de management de projet dans la quasi-totalité des fonctions, ce kit de survie risque d'être utile à une large proportion de la population active. Voyons voir ce qu'il nous réserve comme outils et pistes de réflexion.

1. Un développement personnel soutenu
Comme tout le monde, le gestionnaire de projet dispose d'un outil primordial : lui-même ! Faut-il encore se connaître afin de mieux « s'utiliser » et en toute situation. Etre capable de vigilance, de flexibilité et d'écoute, c'est avoir fait du chemin en matière de développement personnel. Ce trio de qualités permet d'atteindre une maturité à même de résoudre la quasi-totalité des problèmes et des conflits interpersonnels qui entravent souvent la bonne marche des projets. En effet, être responsable d'un projet est loin d'être une chose facile et répondre aux demandes des clients internes et externes n'est pas une mince affaire. Garder son flegme au coeur des tensions relatives à des charges quantitatives et qualitatives de travail qui caractérisent souvent les projets urgents est un grand pas vers l'excellence.

2. Un développement professionnel continu
De la veille technologique à l'apprentissage continu, de la collecte et l'organisation au partage des savoirs, le chef de projets des temps postmodernes n'a de cesse de mettre à jour ses connaissances et ses compétences. Il sait pertinemment que ses savoirs deviennent vite obsolètes et tâche, sans arrêt, de les actualiser par des formations ou simplement par les enseignements qu'il recueille au fil des projets. Pour lui, chaque collaborateur est un trésor et chaque projet est une mine de nouvelles compétences à intégrer. Le gestionnaire de projet est friand de bonnes pratiques et n'hésite pas à désapprendre pour laisser la place à des procédés plus efficients.

3. Une boîte à outil évolutive
Disposer d'un matériel informatique sophistiqué n'est plus un luxe de nos jours. Encore faut-il composer l'arsenal idéal pour la gestion de projet. L'ordinateur portable est le véritable bureau du gestionnaire de projet, bien l'organiser est un pont vers l'efficacité. Outre l'organisation off-line (disque dur interne, disque dur externe, clé, DVD, etc.),  une organisation on-line (plates-formes collaboratives, d'envoi et de stockage de données) est fortement requise pour accéder à ses précieux documents là où il est. Le gestionnaire de projet n'hésite pas à benchmarker les bonnes pratiques de collecte, d'organisation et de partage d'informations et de documents (gestion électronique de documents). Avec les nouvelles technologies et surtout les solutions libres, jamais le cercle vertueux : « rédiger, planifier et présenter » n'a été aussi simple et accessible. Autre devise du gestionnaire de projet : «Jamais sans mon appareil à photo », car au-delà d'immortaliser les moments forts d'un projet, il s'agit aussi d'en mémoriser les leçons.
 
Enfin, pour son bien-être, notre gestionnaire de projet est soucieux de préserver sa santé physique et psychologique en exerçant une activité sportive régulière et en recourant à des méthodes à l'américaine comme la fameuse GTD, elle peut toujours servir... Aussi, n'hésite-t-il pas à se faire coacher en individuel ou en mode projet car il croit dur comme fer en les métiers d'accompagnement qu'il considère comme des armes secrètes et stratégiques face à la rudesse et la complexité de la vie active.

A projets complexes, des attitudes assorties d'une boîte à outil étoffée qui gagnerait à être évolutive en fonction des progrès managériaux et technologiques.