Si vous travaillez dans ce secteur, vous êtes plus intelligent que vous ne le pensez

Si vous travaillez dans ce secteur, vous êtes plus intelligent que vous ne le pensez Une étude britannique révèle l'écart stupéfiant de QI entre différentes professions.

En 2023, une étude d'envergure publiée dans la revue scientifique Intelligence révèle une drôle de réalité : certains métiers semblent attirer les cerveaux les plus brillants, ceux dont le QI explose les compteurs !

En tête du classement établi par le chercheur Tobias Wolfram figurent les physiciens, avec un QI moyen avoisinant les 117, suivis de près par les avocats et les contrôleurs aériens. Viennent ensuite les responsables en recherche et développement, les médecins (autour de 112) et les économistes et statisticiens. Parmi ce classement, l'une des plus surprenantes à figurer dans le top 10 est celle d'urbaniste, avec un QI moyen de 111.

Cette concentration s'explique par la nature même de ces métiers qui requièrent des capacités d'analyse, de raisonnement et de résolution de problèmes complexes. Selon l'étude, l'intelligence fonctionne comme une "condition nécessaire mais non suffisante" pour accéder à certaines professions et s'y maintenir. Les employeurs sélectionnent naturellement les candidats capables de répondre aux exigences cognitives du poste, tandis que les individus s'orientent vers des métiers correspondant à leurs aptitudes.

À l'autre extrémité du spectre, les professions présentant les QI moyens les plus bas incluent les agents d'entretien (91), les employés à domicile, les couturiers et en dernière position, les emballeurs et ouvriers d'embouteillage (87). Ces métiers, généralement manuels ou répétitifs, requièrent moins de capacités d'abstraction ou de résolution de problèmes complexes.

L'étude a également analysé neuf traits non cognitifs - ces caractéristiques qui ne relèvent pas directement de l'intelligence mais plutôt de la personnalité ou du comportement. On y trouve notamment les "Big Five" (ouverture à l'expérience, conscience professionnelle, extraversion, agréabilité et stabilité émotionnelle), mais aussi la capacité à différer une gratification, l'auto-efficacité et la propension à prendre des risques. Certains métiers attirent ainsi des profils spécifiques : les musiciens et artistes affichent une forte ouverture à l'expérience, tandis que les sportifs et directeurs marketing sont plus enclins à prendre des risques.

L'objectif principal de cette recherche était d'examiner comment l'intelligence et les traits non cognitifs contribuent au tri professionnel, soit la manière dont on intègre son secteur d'activité. Pour ce faire, le chercheur a analysé les données de l'enquête "Understanding Society", qui suit plus de 40 000 ménages britanniques. Il a pu établir des estimations précises pour 360 professions, y compris celles comptant peu de représentants dans l'échantillon.

L'étude met en avant un phénomène que les chercheurs appellent le "regroupement professionnel" (clustering en anglais) : l'intelligence tend à être concentrée dans certaines professions plutôt que répartie de manière égale partout. Et plus le QI moyen d'un métier est élevé, plus les personnes exerçant ce métier ont tendance à avoir des QI proches les uns des autres. À l'inverse, dans les métiers avec un niveau moyen d'intelligence plus faible, les différences entre les QI des personnes sont généralement plus grandes.