Génération Y : les nouveaux architectes de l’information
Dans un monde où se multiplient les supports de com' où les générations nouvelles ont attrapé la culture du zapping, n’est-ce pas cette génération Y qui détient les clés de la communication ?
Début 2012 en France, les médias reprennent en chœur le thème
de la génération Y. Sur fond de crise économique et de chômage croissant, la
question de l’intégration de ces jeunes adultes sur le marché du travail ne
cesse de revenir. Les services RH s’affolent et les articles et reportages
s’empressent de ranger les 20-30 ans dans des cases : peu motivés par le travail bien que multitâches, hyper connectés, la concentration légère,
le stéréotype du nouveau jeune cadre dynamique suscite l’interrogation.
Produit de cette fameuse génération Y et co-fondateur d’une
agence où travaillent uniquement des jeunes jean/baskets
de moins de 30 ans, j’accompagne au quotidien de grands groupes dans la
création d’outils de communication interne. Le constat d’échec ? Le PowerPoint surchargé, le mail consensuel,
le dépliant, l’intranet austère et même parfois le mot du président filmé à
contre-jour !
Dans
un monde où se multiplient les supports de communication, où les générations
nouvelles ont attrapé la culture du zapping, ne prennent plus le temps de lire
et contaminent leurs ainés du syndrome Y, n’est-ce pas cette même génération Y
qui détient les clés de la communication ? N’est-ce pas elle qui sait faire le tri et reconnaît
ainsi ce qui est susceptible d’attirer l’attention ? La génération Y a en
main les compétences pour rendre visible ce qui n’est plus lisible, pour
fluidifier l’information et la rendre intelligible pour tous.
Une bonne communication interne, c’est une direction qui
communique de manière claire, transparente et innovante, avec souvent un peu
d’humour…ou beaucoup d’humour ; il s’agit de dédramatiser les sujets, de
les rendre moins soporifiques et de capter l’attention. La forme ne
néglige pas pour autant le fond. L’information en soi est acceptée, enfin
comprise.
Nous constatons chaque jour dans nos différentes missions le
pouvoir de l’outil audiovisuel. Il permet d’aller à l’essentiel, de communiquer
simplement et avec esprit. Cela n’induit pas un manque de sérieux dans les tâches,
bien au contraire.
On pourrait croire que cette communication, faite par des GenY -prononcé « genWhy »-,
comme disent les anglo-saxons, est uniquement destinée aux genY. Après tout, le bon père de famille, 45 ans, 20 ans dans la
même entreprise, n’a jamais eu besoin d’un film d’animation ludo-pédagogique
pour comprendre ce qu’on attendait de lui et se motiver !
En 2013, ce n’est plus forcément vrai : comme son fils de
20 ans, ce bon père de famille a un compte facebook, une tablette tactile et un
écran plat à la maison. Son smartphone reçoit des notifications de grands
quotidiens et il passe ses journées devant des écrans qui diffusent en
permanence du contenu. En somme, sa vie, comme la mienne, comme la vôtre, est
saturée de messages informatifs, s’ils ne sont pas publicitaires.
Aujourd’hui, la
communication doit être courte et efficace. Pour qu’un message soit entendu, il
doit être accrocheur et direct. A titre d’exemple, un film de communication
interne ne doit pas excéder 3 minutes et votre auditoire doit passer un moment
agréable. Son esprit est incessamment sollicité.
Alors votre mail sur le-réagencement-de-la-chaine-de-production-de-la-nouvelle-gamme-de-produits
a peu de chance d’arriver jusqu’à lui si la forme ne sert pas un fond concis et
inspiré !
En 2012, vous pensiez avoir du mal à communiquer avec la
génération Y. En 2013, vous découvrirez qu’il va non seulement falloir prendre
soin des autres générations mais qu’en plus, il se pourrait que les Y vous
y aident !