Reconversion professionnelle : les dispositifs existants
Changer de secteur ou de métier nécessite de la motivation, du temps et de l'argent. Voici les dispositifs qui peuvent vous y aider.
Le Cif : pour ceux qui veulent une formation longue
C'est certainement le dispositif le mieux adapté pour mener à bien sa reconversion. Grâce au congé individuel de formation (Cif), vous êtes indemnisé pendant une formation qui peut durer jusqu'à un an et 1 200 heures. De quoi obtenir un diplôme ou une qualification reconnue et pouvoir ainsi changer de métier. Pour décrocher ce droit, le salarié affichant une ancienneté de deux ans, dont une dans l'entreprise où il se trouve, doivent soumettre un projet bien ficelé au Fongécif de sa région. C'est cet organisme qui finance le Cif.
Voir les modalités du congé individuel de formation
Le Dif : pour tous
En octroyant 20 heures de formation par an à chaque salarié, le droit individuel à la formation (Dif) se destine essentiellement au financement de modules courts. Mais comme il est possible de cumuler jusqu'à 120 heures en 6 ans, il peut tout de même permettre de suivre des formations plus longues destinées à se reconvertir. Le Dif peut aussi être utilisé pour financer un bilan de compétences, un outil bien utile pour les personnes souhaitant changer de voie.
Voir les modalités du droit individuel à la formation
La VAE : pour ceux qui veulent un diplôme
Pour changer de métier, un nouveau diplôme peut être nécessaire. Grâce à la validation des acquis de l'expérience (VAE), il est possible d'obtenir une qualification professionnelle sur la base de son expérience, salariée ou non, professionnelle ou bénévole. Cette démarche peut prendre du temps car elle nécessite de constituer un dossier solide et, éventuellement, de passer un entretien. Mais elle permet, sans suivre de formation, de transformer ses savoir-faire et ses compétences en diplôme, ce qui peut faciliter la reconversion.
Voir les modalités de la validation des acquis de l'expérience
Le congé pour création d'entreprise : pour ceux qui veulent devenir entrepreneurs
Se reconvertir peut impliquer de passer de salarié à entrepreneur. Risqué, ce changement de statut peut être encadré par le congé pour création d'entreprise. Ce dispositif permet de prendre une année (renouvelable une fois) pour lancer ou reprendre une affaire ou de participer à la direction d'une "jeune entreprise innovante". L'avantage, c'est qu'en cas d'échec, l'ancien salarié peut retrouver son emploi ou un emploi équivalent dans son entreprise. Attention : l'employeur peut, s'il le justifie, refuser la demande de congé du salarié.
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La CRP et le congé de reclassement : pour les licenciés économiques
Pour les salariés victimes de licenciement économiques, différents dispositifs ont été mis en place en vue de leur reclassement. Ceux-ci sont bien évidemment utilisables dans le but de se reconvertir, pour changer de métier ou de secteur. Le congé de reclassement est essentiellement destiné au personnel des entreprises de plus de 1 000 salariés. Les autres ont généralement droit à la convention de reclassement personnalisé (CRP), devenue contrat de sécurisation professionnel (CSP). En plus d'une allocation, elle peut leur donner droit à un bilan de compétences, des actions de VAE ou de formation ainsi qu'un accompagnement.
L'Aref : pour les demandeurs d'emploi
Les chômeurs ont eux aussi la possibilité de suivre des actions de formation et d'être rémunérés pendant ce temps. L'Allocation de retour à l'emploi formation (Aref) permet aux chômeurs percevant l'ARE de conserver cette allocation pendant la durée d'une formation prescrite par Pôle Emploi. La durée de l'indemnisation dépend des droits du demandeur d'emploi à l'ARE.
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Le plan de formation : pour la reconversion interne
La reconversion n'implique pas toujours un changement d'employeur. C'est par exemple le cas lorsque des salariés exerçant un métier en voie de disparition se trouvent contraints de changer de fonction s'ils veulent évoluer dans l'entreprise. La SNCF propose par exemple ce type de reconversion à des agents de maintenance de voirie pour les orienter vers des filières plus dynamiques en termes d'emploi. Dans ces cas-là, l'employeur peut tout à fait avoir recours à son "plan de formation".