Avec 438 millions d'euros levés en 2021, l'edtech française signe une année record

Avec 438 millions d'euros levés en 2021, l'edtech française signe une année record La dernière étude de la filière edtech en France révèle un secteur jeune, en forte croissance, porté notamment par la formation professionnelle et le numérique.

En 2021, le chiffre d'affaires de la filière edtech en France a dépassé pour la première fois le milliard d'euros. Une performance dévoilée ce 16 mars dans une étude du secteur signée EY-Parthenon, la Banque des Territoires et edtech France, association professionnelle créée en 2018 (la présentation de l'étude est visible ce 16 mars à 9h30 sur ce lien). Et cette dynamique de croissance s'observe au-delà de nos frontières, analyse Anne-Charlotte Monneret, general manager de edtech France. "En 2021, près de 3 milliards d'euros d'investissements privés ont été consacrés à l'edtech européenne, soit trois fois plus qu'en 2020", remarque-t-elle. Dans un contexte de crise sanitaire, le développement de cursus hybrides et l'essor du numérique soutenu par les cours à distance, ont donné une nouvelle impulsion à la formation tout au long de la vie. Le Compte Personnel de Formation qui offre de nombreuses perspectives professionnelles aux Français justifie également la croissance du marché.

"Le secteur est confronté à la nécessité de former les talents pour soutenir le développement global de la filière"

Résultat, les entreprises edtech françaises ont levé près de 438 millions d'euros en 2021. Un record, de nouveau. "La formation professionnelle tire le secteur vers le haut grâce à la valorisation des métiers de demain dans le cadre du plan d'investissement France 2030. Les investisseurs européens et internationaux peuvent favoriser l'émergence de champions français", souligne Anne-Charlotte Monneret. A noter, plus de 60% des edtech qui enregistrent un chiffre d'affaires inférieur à 500 000 euros manquent de financements en amorçage et en accélération, en particulier sur le segment scolaire et le segment de l'enseignement supérieur. Il faut dire que le marché doit encore gagner en maturité : une edtech sur deux a moins de cinq ans d'existence. "Plus de 75% d'entre elles optent pour le marché B2B en proposant leurs services aux écoles, aux grands groupes, aux organismes de formation, aux collectivités ou encore aux établissements du supérieur", complète la general manager de edtech France. 

Par ailleurs, les edtech développent des technologies de plus en plus inclusives. "Le marché saisit l'urgence d'équiper et de former tous les publics à la culture et aux compétences numériques, afin de ne pas créer une jeunesse et un pays à deux vitesses", évoque Anne-Charlotte Monneret. En plébiscitant les technologies d'adaptive learning et d'apprentissage personnalisé, les edtech ont de plus en plus recours à l'intelligence artificielle. Or, les profils technologiques se font rares sur le marché du travail. "Le secteur est confronté à la nécessité de former les talents pour soutenir le développement global de la filière, pointe la general manager de edtech France. La Chine et les Etats-Unis déploient leur technologie, la France aussi doit être en mesure de s'inscrire dans cette dynamique."