Augmentation de salaire : bien préparer sa demande Si l'entreprise va mal

Garder confiance et miser sur l'entreprise

Il est délicat de demander une augmentation au moment où l'entreprise vit une mauvaise passe. "On ne peut pas vous donner ce que l'on n'a pas", rappelle Thierry Krief. A partir de ce constat, deux possibilités s'ouvrent à vous. Il y a la stratégie de la confiance : vous croyez dur comme fer dans le projet de l'entreprise et vous êtes prêt à travailler en conséquence pour son succès, sans garantie d'obtenir quelque chose en échange. Ou alors, vous pouvez opter pour la prudence et négocier une augmentation rétroactive, en fonction de votre degré de succès par exemple. Le premier cas de figure peut apporter de belles surprises : "le fait de croire en une entreprise et de maintenir sa confiance quand ça va mal est en général extrêmement valorisé, constate Thierry Krief. Mais vous risquez aussi de ne rien avoir. . Quitte ou double, en quelque sorte. Dans la seconde option, vous entamez votre capital confiance mais assurez vos arrières.

Préparer un plan B

Tout comme il est nécessaire de préparer ses objectifs et ses arguments, mieux vaut prévoir un "plan B". Autrement dit : une solution de deuxième choix mais convenable tout de même.

Si l'entreprise est d'accord sur le principe de vous accorder un supplément mais a réellement des marges de manœuvre réduites, vous pouvez vous orienter vers des éléments extra-financiers : voiture de fonction, remboursement avantageux des frais kilométriques, équipements mobiles (ordinateur, PDA...), voire connexion internet au domicile.

Si les difficultés sont passagères ou si vos prétentions sont très élevées, vous pouvez aussi orienter la négociation vers des éléments de rémunération variables, tels que des stock-options, des actions gratuites ou des primes sur objectif.

Vous pouvez enfin vous contenter de peu en attendant des jours meilleurs, avec une date de renégociation de votre rémunération fixée à l'avance (dans six mois ou un an).