16 % des salariés se disent victimes de menaces et humiliations
L'Institut de veille sanitaire a sorti les premiers résultats de sa vaste enquête sur la souffrance au travail auprès de 6 000 salariés. Il en ressort que les femmes sont davantage touchées : 37 % des femmes sont concernées contre 24 % des hommes. Les secteurs les plus sensibles seraient la finance, l'énergie et la restauration collective, notamment pour les hommes. On peut citer également les domaines de la santé et de l'action sociale et les administrations publiques. La solitude ou la violence au travail sont invoqués parmi les phénomènes créateurs de stress. 16 % des salariés interrogés disent souffrir de menaces ou d'humiliations. La violence au travail est le deuxième facteur de souffrance chez les femmes. L'obligation de devoir accomplir des tâches contraires à leur conscience professionnelle apparaît aussi comme une cause de stress non négligeable. Mais l'étude met en évidence un point majeur : le déséquilibre entre efforts et récompenses est au cœur de la souffrance au travail. Ainsi, les femmes qui ressentent un décalage entre leur investissement et les gratifications obtenues sont trois fois plus nombreuses que les autres à déclarer un trouble psychique. Pour les hommes, c'est 2,5 fois plus. Les résultats définitifs seront connus d'ici à un an.