5 tendances RH toucheront les Etats-Unis cette année. Et la France ?

5 tendances RH toucheront les Etats-Unis cette année. Et la France ? Data science, automatisation, égalité salariale, nouveaux avantages sociaux… Glassdoor décrypte les mouvements à l'œuvre sur le marché du travail américain.

Une nouvelle année a commencé. Et les spécialistes de tous les secteurs d'activité essaient de décrypter les changements les plus importants sur le court terme. Le département de recherche économique de Glassdoor s'est prêté à l'exercice et a identifié cinq grandes tendances qui feront l'actualité des ressources humaines aux Etats-Unis en 2017. Concerneront-elles la France ? Pas forcément.

Une Data science toujours plus puissante

La Data Science révolutionne tous les secteurs de l'économie. Mais pour Andrew Chamberlain, chef économiste de Glassdoor, le secteur des ressources humaines est en retard. Celui-ci risque de se combler en 2017 grâce au développement d'outils d'analyse de données destinés aux recruteurs. En France, les algorithmes de recrutement basés sur des techniques d'analyse prédictives se développent depuis quelques années. Une tendance qui devrait se poursuivre cette année encore sous l'impulsion de groupes comme AssessFirst ou Clustree.

Une automatisation croissante

La digitalisation et l'automatisation impactent très fortement le marché du travail. Selon Andrew Chamberlain, cela se poursuivra dans des secteurs d'activité de plus en plus nombreux (il mentionne par exemple le cas des chauffeurs de poids lourds et de taxis). Ce qui poussera les employeurs à mettre l'accent sur la formation afin d'améliorer l'employabilité de tous les salariés. Cette problématique se pose également dans l'Hexagone où les entreprises agissent via la mise en place de plans de formation. Les salariés peuvent également utiliser leur CPF (compte personnel de formation) en vigueur depuis le 1er janvier 2015 pour se former eux-mêmes.

Vers une baisse des inégalités salariales homme-femme

Les femmes sont moins bien rémunérées que leurs collègues masculins : en France, "toute chose égale par ailleurs", un homme a un salaire mensuel supérieur de 6,3% à celui d'une femme. Ce qui est à l'origine de certains mouvements sociaux comme la grève du 7 novembre 2016. Selon le chef économiste de Glassdoor, les employeurs américains auront tendance à réduire cet écart en 2017.

La fin des avantages sociaux en trompe l’œil

Les start-up de la Silicon Valley aiment attirer les meilleurs talents en offrant des avantages sociaux qui sortent de l'ordinaire (repas gratuits, droit d'amener son animal de compagnie au travail…). Selon Andrew Chamberlain, en 2017, les entreprises américaines auront plutôt tendance à proposer à leurs collaborateurs des "valeurs sûres" comme des plans épargne ou des assurances santé. L'Hexagone est moins concerné par cette situation puisque les avantages sociaux sont déterminés par des politiques publiques menées au niveau national (par exemple la mise en place d'une mutuelle obligatoire depuis le 1er janvier 2016).

Vers la fin de la Gig economy ?

Connaissez-vous la Gig Economy ? Il s'agit d'un terme américain pour distinguer l'économie des petits boulots. En plein boom depuis quelques années, la Gig Economy devrait ralentir en 2017 et dans les années à venir. La cause ? Des emplois "qui s'orientent vers des rôles plus qualifiés qui nécessitent un jugement créatif et la construction de relations à long terme" souligne le rapport Glassdoor.

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