Recrutement de freelances tech : comment éviter les erreurs de casting ?

Recruter, c’est prendre un risque, qui plus est lorsqu'il s'agit d'un freelance. Voici quelques conseils pour limiter ce risque et trouver le bon profil.

Recruter, c’est prendre un risque. Le risque de sélectionner un candidat qui ne possède pas les bonnes compétences où qui ne saura pas s’adapter à votre équipe ou votre entreprise. Un risque d’autant plus flagrant dans le cas du recrutement d’un freelance tech, dans la mesure où l’on attend de ce dernier qu’il soit opérationnel dès le début de la mission et qu’il apporte très vite des résultats sur un projet donné. Alors comment limiter ce risque au maximum, et dénicher le bon profil, dans les limites de son budget et dans un timing souvent serré ?

Commencer par le commencement : définir son profil "star"

Attention, l’erreur de casting peut se jouer dès le lancement du recrutement : pour trouver la bonne personne, il faut d’abord en définir le profil. La première erreur courante est de faire l’impasse sur cette première étape clef.Commencez par bien lister vos besoins, rédiger une fiche de poste claire et valider votre budget.

L’expertise avant tout : évaluer le savoir-faire d’un freelance tech

Vient ensuite l’étape de sélection des profils. Vous êtes à la recherche d’un expert SAP ou d’un consultant en Business Intelligence pour une mission de plusieurs mois ? Vous allez devoir évaluer le niveau d’expertise de vos candidats. Au-delà du CV et de l’analyse des expériences, il peut être intéressant de demander au freelance des exemples et aperçus de ses travaux. On y pense souvent pour des profils type webdesigners, qui présentent généralement un portfolio. Mais on y pense moins pour des profils type développeurs, dont le profil GitHub, par exemple, peut néanmoins fournir beaucoup d’informations.

Enfin, l’étape de l’entretien est indispensable à l’évaluation du savoir-faire d’un freelance. Et le candidat n’est pas le seul à devoir se préparer ! Réfléchissez en amont aux points que vous souhaitez évaluer et n’hésitez pas à alterner questions concrètes et questions ouvertes pour tester la capacité du freelance à résoudre des problèmes complexes.Si vous n’avez pas le niveau de connaissances techniques nécessaire pour évaluer un profil, il peut être judicieux de se faire accompagner et de mettre en place des dispositifs spécifiques comme des tests techniques.

Vous avez trouvé le freelance qui possède les compétences les plus adaptées ? Très bien. Vous comptez vous arrêter là ? Attention, vous êtes à deux doigts de commettre l’erreur de casting la plus courante : vous limiter au savoir-faire, et négliger le savoir-être.

Le savoir-être ou l’élément différenciant par excellence

Dans tout recrutement, le facteur humain est primordial. Vous aurez beau trouver le candidat au niveau d’expertise le plus élevé, aux expériences les plus adaptées, ce ne seront jamais des facteurs suffisants pour assurer le succès de votre recrutement. Rien ne vous prouve que le freelance s’intégrera bien à l’équipe et aura la bonne attitude, tout au long de la mission. C’est encore plus vrai dans le monde du freelancing et sur des profils techniques : un consultant indépendant aura en effet un temps d’intégration limité et devra s’adapter très vite pour rentrer dans le "vif" de sa mission.

Mais comment évaluer les "soft skills" d’un freelance tech ? Pas facile de mesurer des éléments aussi subjectifs et intangibles que les qualités humaines et relationnelles d’un candidat. L’entretien est là encore décisif : il faut savoir poser les bonnes questions, et faire preuve d’intelligence émotionnelle pour bien cerner un profil. Là encore, se faire accompagner par un acteur spécialisé, qui connaît bien le marché des talents tech & IT, peut se révéler salvateur pour éviter l’erreur de casting.

L’arme secrète pour évaluer un profil freelance

Dernier conseil : pour limiter l’aspect subjectif de l’évaluation du savoir-être d’un freelance, ayez recours à la prise de références. Qui mieux qu’un ancien client ou employeur peut vous parler de la fiabilité et de l’expertise d’un candidat ? Ayez en tête qu’un "bon" freelance ne sera jamais réticent à l’idée de vous donner les coordonnées de ces contacts s’il a rempli les objectifs fixés lors de ses précédentes missions. Cette vérification prend souvent du temps si vous décidez de la faire vous-même, mais elle vous permettra d’écarter vos derniers doutes et de confirmer que le freelance que vous avez retenu est LA pépite dont vous avez besoin.

Erreur de casting ou erreur d’onboarding ?

Vous avez suivi toutes ces étapes et recruté le profil parfait (en théorie), et pourtant, vous êtes déçu par la performance de votre freelance tech au début de sa mission ? D’abord, laissez-lui un peu de temps. Certes, un freelance se doit d’être opérationnel très rapidement, mais il doit néanmoins intégrer le contexte et toutes les données nécessaires à la réussite de sa mission. Soyez réaliste et n’attendez pas de votre freelance qu’il accomplisse des miracles dès son premier jour.

Mais surtout, posez-vous la question suivante : ai-je fait le nécessaire pour bien intégrer le freelance à l’entreprise et favoriser son onboarding ? Partage d’informations, mise à disposition du matériel nécessaire, présentation des interlocuteurs clefs… La performance de votre freelance dépend aussi de vous. Vous avez fait le choix de prendre un externe pour accélérer sur un projet : allez jusqu’au bout de votre investissement et assurez-vous qu’il ait toutes les armes pour réussir. Dernier conseil donc, pour éviter les erreurs de casting : soignez l’onboarding !