2,8% d'augmentation de salaire prévus en 2014
2,8%, comme d'habitude. Cela commence à devenir la routine. En 2014, le niveau moyen des hausses de salaire en France devrait, d'après l'étude annuelle Aon Hewitt, être similaire à celui de 2013. Et de 2012. Et aussi de 2011.
Avant la crise, les augmentations de salaire en France dépassaient régulièrement les 3%. Mais, à compter de 2009, ce palier n'a plus jamais été atteint. Les 2,8% de hausse de rémunération annuelle semblent donc devenir une constante dans cette période qui s'éternise entre l'éclatement de la crise et l'amorce de la reprise.
Année | Générales | Individuelles | Globales |
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Source : AON Hewitt | |||
2008 | 1,8% | 2,7% | 3,3% |
2009 | 1,3% | 2,5% | 2,9% |
2010 | 0,8% | 2,4% | 2,6% |
2011 | 1,7% | 2,3% | 2,8% |
2012 | 1,3% | 2,6% | 2,8% |
2013 | 1,1% | 2,4% | 2,8% |
2014 | 1,2% | 2,5% | 2,8% |
En 2014, tous les salariés ne bénéficieront pas à l'identique de cette légère embellie sur la fiche de paie. Dans le détail, ce sont à nouveau les augmentations individuelles qui devraient peser le plus lourd. Leur budget devrait augmenter de 2,5% entre 2013 et 2014, un chiffre en très légère hausse sur un an. L'importance de ces augmentations individuelles s'accroît lorsque l'on grimpe dans la hiérarchie. De 2,1% en moyenne chez les ouvriers, elles devraient atteindre 2,7% chez les cadres dirigeants, un fossé qui s'élargit par rapport aux années précédentes.
De leur côté, les augmentations générales de salaire devraient se situer en moyenne autour de 1,2% en 2014. Elles restent à peu près au niveau observé depuis 2012 et doivent permettre de couvrir l'inflation.
Ces augmentations générales ne devraient être pratiquées, selon Aon Hewitt, que par 45% des entreprises en 2014, une proportion inférieure à 2013 quand la moitié des employeurs y avait eu recours. A l'inverse, 90% des entreprises utilisent les augmentations individuelles qui permettent de cibler plus précisément l'utilisation de leur enveloppe. Enfin, d'après Aon Hewitt, 4% des entreprises prévoient un gel total des salaires en 2014.
Dernier enseignement : les grandes entreprises devraient, cette année encore, se montrer moins généreuses envers leurs salariés que les plus petites structures. D'ailleurs, l'écart se creuse entre les entreprises de plus de 1 000 salariés, qui tablent sur un niveau global d'augmentation de 2,1%, et les autres, qui prévoient en moyenne 3%.