Travailler ce jour de l'année vous permettra à coup sûr d'être payé deux fois plus
La France compte onze jours fériés légaux dans l'année. Du 1er janvier au 25 décembre, ces journées particulières sont encadrées par le Code du travail, qui définit les droits et obligations des employeurs comme des salariés. Certaines dates sont ancrées dans le calendrier religieux, comme Noël ou le lundi de Pâques, d'autres célèbrent des événements historiques, à l'instar du 14 juillet ou du 11 novembre, ou encore une tradition militante, comme le 1er mai.
Pour la majorité de ces jours fériés, les règles sont relativement souples. Les modalités de chômage et d'indemnité sont définies soit par accord d'entreprise, soit par convention ou accord de branche. En l'absence d'accord, c'est l'employeur qui décide des jours chômés. La loi garantit toutefois qu'aucun salarié ayant plus de trois mois d'ancienneté ne peut voir son salaire diminuer parce qu'il ne travaille pas à une de ces dates.
Mais parmi tous ces jours fériés, l'un d'entre eux se distingue par un statut particulier : le 1er mai, date de la Fête du Travail. En France, la Fête du Travail trouve ses origines dans les manifestations ouvrières de la fin du XIXe siècle, dont la principale revendication était la journée de huit heures. Institutionnalisée pour la première fois en 1941, elle est devenue un jour chômé et payé après la guerre.

Cette date reste le seul jour férié obligatoirement chômé en France. Tous les travailleurs, quelle que soit leur ancienneté, doivent recevoir à cette occasion une indemnité égale à une journée de salaire habituelle. Mais surtout, dans les cas exceptionnels où certains doivent malgré tout travailler, une compensation financière est prévue, et pas des moindres.
"Dans les établissements et services qui, en raison de la nature de leur activité, ne peuvent interrompre le travail, les salariés occupés le 1er mai ont droit, en plus du salaire correspondant au travail accompli, à une indemnité égale au montant de ce salaire", dispose le Code du travail. Autrement dit, l'employeur doit leur verser une rémunération doublée pour cette journée. Cette règle peut par exemple s'appliquer dans les services hospitaliers, de sécurité ou encore de transports, où l'activité ne peut pas être totalement mise à l'arrêt le temps d'une journée.
Certaines entreprises proposent des compensations similaires pour les travailleurs mobilisés sur d'autres jours fériés, notamment le 1er janvier, le 25 décembre ou encore le 14 juillet. Mais si l'on s'en tient à la loi, seule la Fête du Travail les y oblige. De quoi consoler celles et ceux qui seront d'astreinte le jeudi 1er mai prochain, pendant que d'autres défileront dans les cortèges syndicaux, ou encore profiteront du premier pont de l'année pour prendre le large.