Avec son wallet Stax, Ledger courtise le grand public

Avec son wallet Stax, Ledger courtise le grand public Ledger a dévoilé ce 6 décembre un nouveau crypto wallet : le Stax, dont l'interface tactile rompt avec ses prédécesseurs.

Comme Apple, Ledger fait désormais de sa keynote Op3n l'événement privilégié pour ses annonces produits. Et cette année, la licorne française a déroulé le tapis rouge pour Stax, son nouveau wallet dessiné par un ancien… d'Apple, Tony Fadell, responsable du design du premier iPod.

Tony Fadell, designer du Ledger Stax. © JLB - JDN

Appareil de sécurisation d'actifs numériques, le nouveau produit de Ledger promet avec son écran E-Ink (surface par exemple adoptée par Amazon pour son Kindle) une interface tactile et intuitive, pour lever l'un des freins les plus notables pour l'adoption des nouveaux entrants. De plus, Ledger a misé sur la portabilité avec un format de carte bleue, une compatibilité avec la recharge sans fil Qi et le Bluetooth déjà présent sur le Nano X. En termes de charge, le groupe français promet une autonomie de plusieurs semaines avec une seule charge. 

"C'est un appareil de tous les jours pour tout le monde : notre idée était d'évoluer d'une entreprise pour les geeks à une entreprise grand public", nous a confié Pascal Gauthier, patron de Ledger, après la présentation du produit. "Avec Stax, nous voulions améliorer l'expérience utilisateur pour continuer de plaire à notre base de clients, désormais en mesure d'ajouter un Stax en complément, mais aussi pour attirer de nouveaux usagers. Ils ont désormais un appareil facile d'accès et c'était très important pour le public désireux de découvrir cet espace mais aussi pour nos utilisateurs actuels qui nous faisaient des retours dans ce sens. Tony Fadell a incontestablement pensé cet objet pour le plus grand nombre." 

Une sortie à point nommé

Aussi, le Stax s'intègre pleinement dans l'ère NFT en affichant, même éteint, les œuvres détenues par le collectionneur. Alors que le Ledger Nano s'est décliné en multiples esthétiques au gré de collaborations avec les marques, ce nouvel appareil devrait sans difficulté constituer un nouveau vecteur de communication. "Cela a été pensé pour la personnalisation, car Ledger essaye de stimuler les concepts de propriété numérique et d'esprit communautaire. Cet appareil est un chemin naturel pour les marques pour fédérer les communautés. Je ne sais pas ce qu'il va se produire, mais on peut imaginer des personnalisations conséquentes avec des logos de grandes marques, que ce soit par le fait des entreprises elles-mêmes ou des utilisateurs par leurs NFT. Cela fait partie de la désidérabilité d'un produit", nous a confirmé Pascal Gauthier, approuvé par Ian Rogers, chief experience officer du groupe. "Le statu quo n'est jamais bon dans la technologie. Au fur et à mesure que le marché grandit, la technologie doit évoluer elle aussi. Les cas d'usage se multiplient. Dès l'été 2020, nous savions ce que Nike faisait dans les NFT car nous sommes investisseurs de RTFKT, nous savions ce qu'Adidas planifiait car ils discutaient avec Ledger. Puis, LVMH. Il y a peu, je discutais avec quelqu'un de H&M à ce sujet. C'est une évolution inévitable mais il nous fallait une interface abordable pour attirer les utilisateurs."

"Avec Stax, nous voulions continuer de plaire à notre base de clients, mais aussi attirer de nouveaux usagers"

Ce nouveau crypto wallet, en précommande à 279 euros et disponible à partir du premier trimestre 2023, aspire donc à s'inscrire dans le quotidien des utilisateurs tout en incarnant le produit phare d'un catalogue de plus en plus imposant, avec l'interface logiciel Ledger Live, la plateforme de drop NFT Market, sans oublier les offres BToB de la division Enterprise (conservation des actifs, staking, solutions de trésorerie ou de développement de smart contract).

La sortie de l'appareil intervient de surcroît dans un contexte très favorable pour l'entreprise, les chutes de Voyager et surtout FTX ayant incité les utilisateurs crypto à se tourner vers des wallets non custodial plutôt que des plateformes, une tendance confirmée par les ventes records du groupe français en novembre, pour un total d'environ six millions d'appareils vendus depuis la création du groupe.