Emplois, taille, localisation… Plein phares sur les start-up de mobilités françaises
Qui sont les start-up de mobilités françaises ? Pour le découvrir, le JDN a analysé les données économiques de la plateforme Motherbase.ai, fournies en exclusivité dans le cadre d'un partenariat avec le Syntec Numérique. Les technologies d'extraction de données de Motherbase glanent des informations sur les entreprises via leurs sites web et réseaux sociaux.
D'abord côté emploi, Motherbase recense un peu plus de 6 700 postes dans l'Hexagone fin décembre 2020 répartis dans 227 start-up. Un chiffre basé sur les profils LinkedIn de personnes déclarant travailler pour une start-up française catégorisée par Motherbase dans le secteur des mobilités et qui est donc un minimum. Si l'on s'intéresse à l'évolution de ces emplois en 2020, sur la base d'un échantillon de 182 start-up existant déjà au début de l'année, on constate une augmentation de 3,7% du nombre d'emplois. Il s'agit de l'une des plus faibles croissances sectorielles, tandis que la moyenne des start-up sur la même période se situe à 7% d'augmentation. Il faut dire que le secteur des mobilités, balotté entre interruptions de service et baisse de la demande dues aux restrictions des déplacements engendrés par le covid, a connu une année d'incertitudes peu propices au recrutement.
Comme d'autres secteurs, celui des mobilités est particulièrement concentré en Ile-de-France, avec plus de la moitié (59%) des start-up établies dans la région. Un autre pôle se dégage dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, avec 11,5% des start-up du secteur. La domination de ces deux régions se renforce lorsque l'on regarde le nombre d'emplois, avec 65% des postes en Ile-de-France et plus de 13% en Auvergne-Rhône-Alpes, ce qui suggère que les entreprises de mobilités y sont en moyenne de plus grande taille que celles du reste du pays.
Des tailles qui sont d'ailleurs assez modestes pour la plupart des start-up du secteur. Presque la moitié d'entre elles (47%) comptent moins de dix employés et un gros tiers (38%) emploie entre 10 et 50 personnes, tandis qu'à peine 10% des start-up se trouvent entre les 50 et 100 employés. Une poignée d'entreprises (un peu plus de 5%) dépassent les 100 employés et seulement quatre d'entre elles (1,8%) dépassent les 250 employés. Avec plus de 650 salariés, BlaBlaCar est le plus gros employeur parmi les start-up du secteur et la seule jeune pousse catégorisée comme une grande entreprise (plus de 500 employés).
