Bertrand d'Argoeuves (Air Charter Service) "La carte Lindbergh permet de réserver un jet avec un e-mail"

L'affréteur de jets privés ACS lance un nouveau service. Son directeur aviation d'affaires explique pourquoi il est, selon lui, "révolutionnaire".

JDN. En quoi consiste exactement la carte Lindbergh ?

Bertrand d'Argoeuves. Il s'agit de la première carte au monde qui est prépayée et qui permet à son propriétaire de réserver son jet juste avec un e-mail de confirmation. C'est révolutionnaire dans le sens où il n'y a plus aucun papier, mais aussi parce que cela marche à l'échelle planétaire. La plupart des programmes similaires déjà existants sont souvent limités géographiquement, parce qu'il ne s'agit pas de courtiers comme nous mais de compagnies aériennes qui ont une flotte d'avion restreinte juste sur un continent par exemple. Ce sont aussi des programmes qui, au niveau des tarifs, n'affichent pas tous les suppléments : les prix d'arrivée sont souvent éloignés des prix de départ, puisque s'ajoute sur la note un peu plus de fuel que prévu, de catering... Chez nous, la carte étant prépayée, tout est transparent, le prix annoncé au début est le seul et unique prix que vous payez..

Avec quelles compagnies travaillez-vous ? A combien d'avions avez-vous accès ?

Nous avons accès à un peu plus de 50 000 avions dans le monde. Nous travaillons avec toutes les compagnies qui ont leurs papiers en règle et de beaux avions à affréter. Notre objectif est vraiment d'apporter une réponse à nos clients n'importe où dans le monde, à n'importe quel moment pour tout type d'avion.

Comment cela fonctionne-t-il pour le client ?

Le titulaire de la carte dispose d'un courtier dédié dans tout le processus de réservation. Vous vous adressez à lui pour connaître les possibilités sur le voyage qui vous intéresse et une fois votre choix fait, juste en envoyant "confirmer", votre vol est réservé. C'est vraiment d'une grande simplicité et tout est faisable en quelques heures. Grâce à notre réseau de bureaux, on peut avoir la même réactivité à Paris qu'en Asie. L'interlocuteur restera le courtier dédié au titulaire de la carte, donc il n'y aura jamais de barrière de la langue par exemple. Il se mettra en rapport avec les autres bureaux internationaux pour déclencher un vol.

Combien coûte le service ?

Cela ne coûte pas cher (rires) ! Le dépôt minimum sur la carte Lindbergh est de 50 000 euros, que vous déposez sur un compte à votre nom. C'est un compte unique. La seule utilisation de cet argent sera pour payer vos vols. Vous pouvez ensuite le "top up", rajouter des sommes de manière successive avec un minimum de 25 000 euros. Tout dépend de vos habitudes d'affrètement et de la longueur des vols.

Quelle est votre clientèle ?

Ce sont des clients qui ont les moyens de voler en jet privé, nous avons donc beaucoup de célébrités, quelques personnalités politiques et des businessmen qui ont besoin d'être productifs et d'optimiser au maximum leur temps.

Quels objectifs vous êtes-vous fixés ?

Notre ambition pour le moment est de la développer sur le marché français et de convertir quelques-uns de nos clients existants en utilisateur de la carte. Nous n'avons pas fixé un chiffre particulier pour l'instant.