Plus 24% de chance de mourir ce jour-là : des statistiques étonnantes révèlent la date où la mort frappe le plus souvent un individu
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Plus 24% de chance de mourir ce jour-là : des statistiques étonnantes révèlent la date où la mort frappe le plus souvent un individu

La date d'anniversaire, censée être un moment de célébration, cache une réalité statistique troublante. Une étude de l'Insee révèle que les Français ont beaucoup plus de risques de mourir le jour de leur anniversaire, et ce n'est pas qu'une question de suicide.

Votre anniversaire est le jour le plus "mortel"... littéralement. Si le jour de notre anniversaire évoque généralement des moments joyeux en famille, de fête entre amis et de cadeaux, cette date symbolique cache une réalité statistique étonnante. Qu'importe leur âge, les Français ont plus de chance de décéder la date de leur anniversaire que n'importe quel autre jour de l'année. Ce phénomène, baptisé "syndrome de l'anniversaire" par les chercheurs, ne relève pas de la simple coïncidence

La question est légitime : pourquoi un jour arbitraire du calendrier aurait-il un impact sur notre santé ? Pourtant, les données récoltées sur près de 30 ans (1994-2023) par l'Insee racontent une autre histoire. La date de votre mort n'est peut être pas un si grand mystère que cela après tout.

L'institut de statistiques a démontré que le risque de décès augmente en moyenne de 6% le jour de son anniversaire par rapport à n'importe quel autre jour de l'année. Cette augmentation est encore un peu plus marquée chez les hommes (+7%). Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, le constat est encore plus vrai chez les jeunes adultes. Pour les jeunes de 18-29 ans et les 30-39 ans, le risque bondit de 21%, avec un pic stupéfiant de +24% pour les hommes de ces tranches d'âge.

L'Insee révèle même les circonstances de votre mort. En effet, la surmortalité le jour de son anniversaire est particulièrement marquée pour les décès survenant sur la voie publique (+14%) et au domicile (+12%). En revanche, le phénomène est moins prononcé dans les établissements de santé, avec une augmentation de seulement 3% à l'hôpital et 7% en maison de retraite.

Les explications de ce phénomène sont multiples et complexes. Mais les chercheurs évoquent trois raisons principales :

Chez les jeunes les excès liés aux célébrations serait le principal motif de surmortalité le jour de son anniversaire. Consommation d'alcool accrue, fatigue due aux festivités, comportements plus risqués notamment sur la route. Dans ce contexte de fatigue et de consommation excessives, les accidents cardio-vasculaires sont également plus fréquents. 

La dimension psychologique joue également un rôle crucial toutes générations confondus. Pour certains, cette date symbolique qui rappelle sa venue sur Terre peut exacerber des sentiments de solitude ou de tristesse. En effet, des études japonaises montrent une augmentation des suicides les jours d'anniversaire. Le soutien émotionnel le jour d'anniversaire est très important pour les personnes isolées. 

Paradoxalement, la troisième raison est exactement l'inverse de la seconde mais concerne principalement les individus en fin de vie. Ces dernières semblent "tenir" jusqu'à leur anniversaire, comme si cette date représentait un dernier objectif à atteindre avant de lâcher prise. Le phénomène est particulièrement fréquent chez Les centenaires qui enregistrent une augmentation spectaculaire de 29% des décès le jour de leurs 100 ans, comme si cette date symbolique marquait pour beaucoup l'accomplissement d'un dernier objectif de vie.

A noter par ailleurs, l'Insee écrit dans son étude que "de 2004 à 2023, le 3 janvier a été le jour le plus meurtrier de l'année, avec un nombre moyen de décès de 1 900, contre 1 600 sur l'ensemble de la période, soit +19 %".