Investissez grâce au crowdfunding

Investissez grâce au crowdfunding Soutenir des projets intéressants et faire fructifier ses économies en quelques clics, c'est possible grâce au crowdfunding. Mode d'emploi pour bien investir.

Le financement participatif, plus connu sous le nom de crowdfunding, n'est pas réservé à des mécènes prodigues, qui peuvent engager leur pécule dans des projets artistiques ou solidaires, de manière désintéressée. Il permet aussi de faire des placements lucratifs, sans passer par un coûteux intermédiaire financier. Guide pratique pour faire fructifier votre bas de laine en un tour de main.

 Choisir son modèle de crowdfunding. Pour faire prospérer son portefeuille via le financement participatif, il faut choisir entre deux formules. D'abord, les plates-formes qui prêteront vos fonds à des porteurs de projets (crowdlending). Ensuite, les spécialistes de l'investissement qui placeront votre argent dans le capital d'entreprises en échange de titres (crowdinvesting).

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Capture d'écran du site de crowdinvesting Anaxago. © Anaxago

 Privilégier le crowdlending pour la sécurité. Le remboursement des fonds placés est garanti. Certains sites permettent de soutenir directement un projet, d'autres allouent automatiquement votre argent à l'ensemble de leurs emprunteurs. Attention, des plates-formes comme Prêt d'Union ou Friends Clear offrent des services de prêt avec intérêt. Mais sur Baby Loan ou Kiva par exemple, vous prêtez vos deniers gratuitement.

 Préférer le crowdinvesting pour la rentabilité. Si vous pariez sur le bon cheval, votre placement peut être très profitable. Vous décidez librement de l'entreprise dans laquelle vous souhaitez investir, en fonction du projet qui vous intéresse le plus. Mais vous n'êtes pas certain de récupérer votre mise.

 Sélectionner le bon projet. Le crowdfunding est une jungle, des milliers de start-up tentent de se financer ainsi. Bien sûr, les entrepreneurs choisis par les plates-formes de prêt ou d'investissement sont soigneusement sélectionnés. Mais dégoter une idée qui pique votre curiosité et qui semble solide n'est pas une mince affaire. La solution pour faire le tri : soutenir une société qui œuvre dans un secteur d'activité dont vous êtes familier. Vous jugerez plus facilement de la qualité du projet proposé. Des plates-formes comme Anaxago organisent chaque mois des rencontres physiques entre les investisseurs et les porteurs de projets. Mieux connaitre les entrepreneurs à qui vous aller confier vos économies peut vous aider à choisir.

Il faut payer des impôts sur les intérêts touchés grâce au crowdlending

 Placer ses fonds de chez soi. Finis les rendez-vous avec le banquier où vous êtes toujours en retard : toutes les opérations de crowdfunding sont réalisables depuis votre ordinateur. Après avoir décliné votre identité, vous avez accès sur chaque site aux fiches de présentation des entreprises. Leur développement, leurs sources de financements sont détaillées. Il suffit ensuite de choisir une idée intéressante et surtout viable. Attention : pour miser sur certains sites de crowdfunding, il faut être un "client professionnel". Cela implique entre autres d'être actif, pour son propre compte ou pour celui de tiers, sur les marchés boursiers et d'avoir travaillé au moins un an à un poste lié à la finance d'entreprise, la finance de marché, la banque ou l'assurance.

 Déterminer la somme à placer. Les montants investis sont encadrés par le règlement des plates-formes. Sur Friends Clear par exemple, le ticket d'entrée est fixé à 100 euros. L'investissement maximum s'élève à 100 000 euros. Vous pouvez miser sur plusieurs projets en même temps pour répartir les risques.

 S'attendre à une rentabilité moyenne pour le crowdlending. Les taux d'intérêts sont légèrement plus élevés que ceux qui vous sont offerts lorsque vous placez des fonds à la banque. Sur Friends Clear, au premier trimestre 2011, le taux de rendement maximum était de 4,5% par an, avant impôts. Car oui, il faut payer des impôts sur les intérêts touchés grâce au crowdlending.

 Espérer une rentabilité élevée pour le crowdinvesting. Si vous avez eu du nez et que les projets dans lesquels vous avez investi décollent, vous pourrez revendre vos actions à prix d'or d'ici quelques années, comme c'est le cas en bourse. Mais le risque de tout perdre est lui aussi élevé. Si l'entreprise ne décolle pas, vos titres ne vaudront plus rien au bout de quelques mois. Comme pour le crowdlending, la fiscalité des revenus de l'épargne s'applique.

 Bénéficier d'un abattement fiscal. En plaçant judicieusement vos fonds, vous pouvez profiter de réductions d'impôts. Ce n'est pas le crowdfunding en lui-même qui vous donne ce droit, mais la catégorie juridique de la société que vous soutenez. Souscrire au capital d'une PME non cotée permet, à certaines conditions, de jouir d'un allègement de l'impôt sur le revenu (à hauteur de 18% des montants investis) et de l'ISF (50% des montants investis).