Gilets jaunes : trois taxes remises à plus tard, mais pas que

Gilets jaunes : trois taxes remises à plus tard, mais pas que Taxes sur le carburant, contrôle technique, gaz et électricité… Retour sur les mesures dont le gouvernement a suspendu l'entrée en vigueur pour une durée de six mois.

C'est un pas en arrière qu'a effectué le gouvernement ce mardi 4 décembre. Ou plutôt un pas de côté. Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé la suspension pour six mois de trois mesures qui devaient entrer en vigueur au 1er janvier 2019. A savoir :

  • la hausse de la taxe carbone sur l'essence, le fioul et le diesel, à l'origine de la grogne des gilets jaunes
  • la convergence de la fiscalité du diesel avec celle de l'essence
  • l'alignement de la fiscalité du gazole des entrepreneurs non routiers sur celle des particuliers.

"Aucune taxe ne mérite de mettre en danger l'unité de la nation", a estimé le chef du gouvernement au cours d'une allocation télévisée, après les violences survenues ce samedi 1er décembre à Paris en marge d'une manifestation issue du mouvement des gilets jaunes.

Le "moratoire" sur la hausse des taxes, pour reprendre les mots du Premier ministre, c'est-à-dire la suspension de leur application, durera temps que ces mesures n'auront pas été débattues par toutes les parties prenantes, a promis le gouvernement. "Il faut mettre en œuvre des mesures d'accompagnement. Si on ne les trouve pas, nous en tirerons les conséquences", a fait savoir le Premier ministre.

Ce n'est pas tout : les tarifs du gaz et de l'électricité seront gelés "durant la concertation et donc durant l'hiver qui s'annonce", a ajouté le Premier ministre, faisant référence à la concertation sur la transition énergétique qui aura lieu du 15 décembre 2018 au 1er mars 2019. Enfin, l'entrée en vigueur du durcissement du contrôle technique, elle aussi prévue pour le 1er janvier 2019, fait également l'objet d'un report de six mois.