Pourquoi l'assurance-vie demeure une solution d'épargne incontournable en 2019

Malgré l'érosion du rendement des placements sans risque au cours des dernières années au rythme de la baisse des taux, l'assurance-vie demeure une solution d'épargne incontournable.

L’attrait du fonds euro
L’assurance-vie est qualifiée de placement multisupport car elle comporte deux types de support : les fonds euros (sécurisés) et les unités de compte (fonds risqués). Les fonds en euros sont largement plébiscités par les épargnants Français. En effet, environ 80% de l’épargne logée au sein des contrats d’assurance-vie est investie en fonds en euros. Cet attrait s’explique par la sécurité qu’offrent les fonds en euros (le capital investi est garanti) et les rendements intéressants qu’ils délivrent face aux autres placements sécurisés comme le Livret A.
En ce début d’année 2019, les assureurs et courtiers en assurance-vie ont, comme chaque année, publié la performance de l’année écoulée des fonds euros qu’ils gèrent et commercialisent. Si certains fonds euros parviennent à conserver un rendement proche des 3%, le rendement moyen 2018 s’établit quant à lui autour de 1,5%, en légère baisse par rapport au rendement moyen de 2017.
L’érosion du rendement des fonds en euros est le résultat d’un contexte macro-économique particulier. Tout d’abord, l’inflation est faible depuis de nombreuses années. Aussi, les banques centrales mènent une politique de taux bas depuis plusieurs années (dans le but de stimuler l’économie). Résultat : les actifs financiers composant les fonds en euros, en particulier les dettes des grands États tels que la France ou l’Allemagne, offrent désormais des rendements très faibles. Techniquement, la rotation des actifs au sein des portefeuilles gérés par les assureurs s’étale sur plusieurs années. Ainsi, les anciennes obligations, offrant de meilleurs rendements, arrivent à échéance et sont remplacées par de nouveaux titres offrant des rendements moins intéressants. Si bien qu’année après année, on assiste à une baisse globale du rendement des fonds en euros. 
Dans le même temps, le rendement des livrets d’épargne s’est lui aussi effondré. Le Livret A affiche désormais un rendement net d’impôt de 0,75%, soit un taux inférieur à celui de l’inflation. En 2018, l’indice des prix à la consommation a progressé de 1,8%. Ainsi, les épargnants ayant placé leur argent sur le Livret A ou le Livret de développement durable et solidaire ont perdu du pouvoir d’achat en 2018. Faible rendement mis de côté, le plafond du Livret A et du livret de développement durable et solidaire sont respectivement de 22 950 euros et 12 000 euros. Ces produits ne constituent donc pas des solutions viables pour investir des sommes importantes. Alors que les assurances-vie n’ont pas de plafond de versement et que le rendement des meilleurs fonds euros s’établit à près de 3% en 2018, soit 4 fois plus que le Livret A.

La niche fiscale de l’assurance-vie.
Par ailleurs, l’assurance-vie bénéficie d’une fiscalité particulièrement avantageuse. Les intérêts perçus au sein du contrat sont très faiblement taxés en comparaison des autres revenus du capital. Ainsi, les gains perçus sur une assurance-vie peuvent être réinvestis au sein du contrat avec un "frottement fiscal" minimal. Sur le plan fiscal, l’assurance-vie prend tout son sens à partir de la neuvième année. En effet, lorsque le contrat atteint ses 8 ans, il est possible de réaliser chaque année des retraits sans payer d’impôts sur les plus-values, cela dans la limite de 4 600 euros de plus-value par an. Cet abattement s’applique sur la part de gains, il est donc possible de réaliser des retraits bien supérieurs à 4 600 euros. Ce système est particulièrement intéressant pour les retraités entrant dans une phase de consommation du capital épargné. Aussi, cet abattement est doublé (9 200 euros) pour un couple marié ou lié par le Pacs.
De plus, l’assurance-vie revêt également un grand avantage successoral. En effet, vous pouvez choisir librement vos bénéficiaires et à votre décès, ils hériteront du capital sans avoir à régler de frais de succession, à hauteur de 152 500 euros transmis sans taxe par bénéficiaire. Sachez que la clause bénéficiaire est strictement confidentielle et que l’assurance-vie est réputée "hors succession".

Diversifier en unités de compte pour booster le rendement de votre épargne à long terme !
Concernant l’épargne à long terme, l’assurance-vie apparaît là encore comme une solution idéale. Dès lors que l’horizon de placement est à long terme, c’est le cas lorsque l’on prépare sa retraite par exemple, l’assurance-vie permet d’allouer le capital vers des placements moins liquides et plus volatils que les fonds en euros, mais aussi beaucoup plus rémunérateurs : les unités de compte. Ainsi, il est possible d’investir dans des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), dont le rendement actuel est de l’ordre de 4,5%. Toujours dans une optique d’investissement à long terme, il peut être intéressant de diversifier ses placements en allouant une partie du capital sur des fonds d’investissement. Ces produits sont volatils et présentent un risque de perte en capital en cas de retournement des marchés financiers. Cependant, la bourse est une des classes d’actifs offrant les meilleurs retours sur investissement à long terme.
Ainsi, que l’on cherche la sécurité du fonds euro ou le dynamisme des unités de compte, l’assurance-vie fait toujours office de solution d’épargne incontournable. C’est également le produit d’épargne adapté à tous les profils : de l’actif qui épargne en vue d’un projet (achat immobilier, études des enfants, etc.) au retraité qui épargne dans l’optique de la transmission. Et il est bon de rappeler que l’argent investi en assurance-vie reste disponible : l’épargnant peut faire des rachats quand il le souhaite et certains contrats s’engagent même à restituer l’argent investi en 72 heures.