Attention aux assurances à bas coût, ce détail dans les contrats peut finir par coûter très cher

Attention aux assurances à bas coût, ce détail dans les contrats peut finir par coûter très cher Pour éviter de payer trop cher, des millions de Français souscrivent à des assurances qui protègent trop peu. Ils oublient notamment de faire attention à cette ligne sur leur contrat qui permet à la compagnie de réduire leurs indemnisations.

Présente sur tous les contrats d'assurance, cette petite ligne peut faire de gros dégâts au portefeuille des Français. Et pour cause : en cas de sinistre : dégât des eaux, incendie ou cambriolage, elle permet aux compagnies d'assurances de ne pas indemniser totalement les assurés. Ce sont donc des milliers d'euros qui filent chaque année entre les doigts de l'ensemble des Français.

Puisque les assurances sont obligatoires en France, comme pour une habitation ou un véhicule, les assurés tentent malheureusement d'en limiter le coût. Ainsi, des millions de personnes privilégient davantage le prix de l'assurance, au détriment de la protection qu'elle offre.

Or, il est crucial de s'attarder sur cette mention particulièrement méconnue dans les contrats d'assurance : la vétusté. Un passage pas facile à dénicher car il se cache dans la cinquantaine de pages qui composent les conditions générales. Et autant dire que "personne ne prend le temps de lire cet imposant document", déplore Franck Guénin, expert en assurances au cabinet Actex.

Toutefois, c'est bien dans ces volumineuses conditions générales que se trouve le détail de la vétusté. Cette notion désigne la perte de valeur d'un objet, due à son usage, son ancienneté ou à son manque d'entretien. "Un meuble, un bijou, un ordinateur, un appareil électroménager... tous les biens sont soumis à la vétusté", résume Frank Guénin.

Concrètement, après un cambriolage ou un sinistre au domicile d'une personne, l'assurance va rembourser les biens dérobés ou endommagés. Selon les compagnies d'assurance, et en fonction du type de contrat signé, l'assuré pourra bénéficier de différentes indemnisations : en valeur de réparation (prix de la réparation du bien à l'identique), en valeur d'usage (coût de remplacement du bien) ou en valeur vénale (prix de vente du bien juste avant le sinistre ou le vol).

Cependant, à ces valeurs, il faut déduire ce que l'on appelle le taux de vétusté. Ce pourcentage fait baisser le montant de l'indemnisation versée par l'assurance. Par exemple, si un canapé enregistre un taux de vétusté de 25%, alors l'assurance va rembourser seulement 75% du prix du canapé. Selon Franck Guénin, "dans certains cas, la vétusté peut rogner jusqu'à 80% de la valeur originelle du bien".

"Les contrats d'assurance peu chers vont, en règle générale, moins bien couvrir l'assuré", avertit l'expert du cabinet Actex. En contrepartie de tarifs alléchants, certaines compagnies vont appliquer sur les biens un taux de vétusté élevé ou augmentant rapidement, sans prendre en compte l'état réel de l'objet. "Il ne faut pas oublier que l'expert mandaté par l'assureur pour évaluer la vétusté des biens travaille avant tout pour la compagnie et à donc tout intérêt à minimiser l'indemnisation de l'assuré", prévient Franck Guénin.

A l'inverse, des contrats d'assurance un peu plus onéreux ont l'avantage de proposer "des indemnisations en valeur à neuf, avec une vétusté récupérable", explique Franck Guénin. En clair, la compagnie d'assurance va indemniser le bien volé ou endommagé et rembourser, par la suite, la vétusté qu'elle avait déduite dans un premier temps.