UberPop : les taxis lancent un ultimatum de 15 jours à l'Etat

UberPop : les taxis lancent un ultimatum de 15 jours à l'Etat Les taxis donnent deux semaines au gouvernement pour interdire UberPop, qui jusqu'ici a réussi à contourner les nombreuses actions lancées contre lui.

14 organisations de taxis ont lancé le 9 avril un ultimatum au gouvernement afin qu'il interdise UberPop d'ici 15 jours. Sinon, ils agiront. Pas en bloquant la circulation, méthode qui leur met immanquablement à dos leurs clients, mais peut-être en suspendant leurs versements des cotisations sociales et la TVA.

Pourquoi ce nouvel accès de colère ? Les pouvoirs publics n'ont pourtant cessé d'entraver le service, qui propose aux clients d'Uber de se faire transporter par des chauffeurs amateurs. Sauf qu'en multipliant les recours, Uber est à chaque fois parvenu à passer entre les mailles du filet. En octobre, la start-up américaine a ainsi été condamnée pour pratiques commerciales trompeuses, car elle avait présenté UberPop comme du covoiturage alors que son modèle économique est très différent. Mais Uber a fait appel et la cour d'appel qui devait statuer fin mars a reporté sa décision, sans prononcer d'interdiction à titre conservatoire.

Le gouvernement a par ailleurs déclenché plusieurs vagues d'arrestations de chauffeurs UberPop pour exercice illégal de la profession de taxi. Mais la société continue d'en recruter à tour de bras. En Gironde, par un arrêté de police, le préfet a interdit UberPop sur tout le département. Enfin, se basant sur la loi Thévenoud qui interdit précisément les applications du type d'UberPop, le Parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, dans le cadre de laquelle le siège parisien d'Uber a été perquisitionné le 16 mars. Mais à ce jour, UberPop est toujours actif.