Les enseignes rouvrent leurs portes : comment surfer au mieux sur cette vague pour écouler les stocks ?

Après des mois de frustration, la réouverture des boutiques signe le début d'un retour à la vie "normale". Enfin, la demande des consommateurs ne se trouve plus contrainte et refoulée. Si tant est que les détaillants sachent capitaliser sur ce contexte exceptionnel pour vider les stocks accumulés durant les mois de pandémie…

Après quelques jours de recul, l’enthousiasme suscité par la réouverture tant attendue des commerces de détail est finalement assez inégal. Si les premiers week-ends de déconfinement pour les boutiques affichaient de beaux premiers bilans en province, les résultats à Paris et dans les centres urbains semblent plus mitigés. A l’exception de quelques grandes enseignes de la capitale, comme Printemps Hausmann qui a multiplié par 2 son chiffre d’affaires sur les tout premiers jours, par rapport à la même période il y a deux ans, et ce, sans pouvoir compter encore sur le retour des 40% de clientèle étrangère (source Europe 1).

Il serait donc imprudent de miser trop vite sur un retour soudain et immédiat à la normale dans nos centres-villes et boutiques.  Alors que les commerçants se sont tous accordé à remarquer sur ces premiers jours une transformation beaucoup plus importante du lèche-vitrines en actes d’achats, soyons réalistes : le trafic en magasins ne reviendra pas tout de suite au niveau pré-pandémique. En effet, on observe que la fréquentation des magasins a chuté de près d’un tiers par rapport à la même période en 2019, ce qui montre bien qu’il reste encore un long chemin à parcourir pour que l’engouement revienne pour les boutiques physiques.

Bien que plus de 25 millions de vaccins aient déjà été administrés, les Français restent préoccupés par les questions sanitaires et le risque de contracter une nouvelle souche du virus de la Covid-19, ce qui les incitera à la prudence pendant encore un certain temps.

Sans compter les nouvelles habitudes de consommation qui se sont installées, comme par exemple le fait de n’acheter dans un lieu physique que de l’alimentaire, et de commander tous les autres articles en ligne, contrairement à ce qui était pratiqué par le passé. De fait, les ventes en ligne seront à l’origine des deux-tiers de la croissance du retail en 2021.

Question de perception - ce ne sont des problèmes que si vous choisissez de les considérer comme tels. Cependant, les détaillants les plus malins verront une réelle opportunité derrière ces deux défis de l’incertitude et de l’essor des ventes en ligne. Reconnaissons d’abord à quel point les barrières entre le web et le site se sont estompées. Quel que soit le canal choisi, le client veut aujourd’hui bénéficier d’un service optimal et de la même disponibilité des produits.

C’est bien au-delà de la conception originale du terme omnicanal, qui présupposait que chaque canal continuerait de fonctionner en silos tout en partageant certaines données au cas par cas. Désormais, tous les canaux de vente fonctionnent concomitamment pour servir les clients et optimiser leurs commandes. Une fois que les détaillants ont enfin acquis une vue unifiée des stocks, des commandes et des informations relatives à leurs clients, ils peuvent leur offrir la meilleure expérience possible et une exécution des plus efficaces, tout en écoulant leurs stocks – souvent accumulés pendant la crise chez les petits commerçants - plus facilement.

Notons aussi que la question de reporter les dates des soldes d’été l’opposerait plus petits et les grands commerces, dans la mesure où les stocks seraient plus facilement et rapidement écoulés.

De nouveaux formats de magasins émergent – votre magasin deviendra-t-il votre prochain entrepôt ? Pour résoudre le souci de rentabilité des magasins physiques, de nombreuses enseignes les considèrent aujourd’hui comme des mini-entrepôts capables de répondre à tout type de demande, d’où qu’elle provienne et de la façon la plus rentable qui soit pour eux.

Au fil du temps, cela peut transformer toute la conception, la disposition et le rôle du magasin à mesure que la salle de stockage existante devient un entrepôt, tandis que plus d’espace se trouve alloué pour le click&collect, la gestion des retours ou même la vente d’articles d’occasion (car l’intérêt des consommateurs pour la réutilisation et l’upcycling se développe).

Ce modèle hybride on/off-line ne fonctionne cependant que si le détaillant peut gérer une commande via n’importe quel canal et n’importe quel appareil informatique. Et par canal, nous entendons non seulement le magasin et l’entrepôt. Une fois les stocks plus mobiles, chaque canal peut s’adapter à leur état et à la destination finale des commandes.

Le rôle des vendeurs pour offrir un service à la clientèle plus qualitatif et rapide

L’approche que je préconise ici présente également l’avantage de permettre aux détaillants de proposer un meilleur service sur deux plans. Tout d’abord, le magasin acquiert une nouvelle pertinence car il peut gérer n’importe quel type de parcours client, mais le personnel du magasin peut aussi adopter des rôles plus orientés vers la satisfaction client, la gestion directe des commandes étant de plus en plus automatisée et accessible via les dispositifs les plus familiers pour eux, à savoir leurs téléphones ou tablettes.

Une visibilité sur tous ses stocks

À titre d’exemple de cette approche avant-gardiste, la marque ba&sh souhaitait développer une solution omnicanale plus cohérente et unifiée, notamment pour faire face à une croissance jamais vue des ventes de commerce électronique. Grâce à la mise en œuvre du Système de gestion des commandes OneStock (OMS), l’enseigne a maintenant une visibilité en temps réel des stocks pour l’ensemble de ses activités. Les commandes sont intelligemment orchestrées pour optimiser la disponibilité, quel que soit l’emplacement des articles dans le magasin et les circuits de distribution. Cela signifie qu’ils peuvent fournir une promesse de livraison améliorée, confiants dans l’exactitude et la fiabilité des informations de stock et de livraison.

Oui, les magasins peuvent être rentables !

Un système de gestion des commandes (OMS) libère le magasin de ses limites traditionnelles en termes d’emplacement et de taille de stock et renforce en même temps son rôle de centre d’expérience immersive. Il sépare également le stock des problématiques d’emplacement et permet de nouveaux types de livraison, comme ceux qui ont émergé au cours de l’année 2020, le drive piéton, ou encore le click & collect express en30 minutes.

À mesure que la vente au détail rouvre ses portes, les commerçants prêts à gérer n’importe quel type de commande omnicanale seront les seuls à pouvoir répondre aux nouvelles attentes de consommateurs devenus, pendant la crise, très exigeants.