5 idées reçues sur le black hat SEO

Le black hat est une technique de référencement qui est loin de faire l’unanimité. Et pour cause : il consiste à exploiter des failles de Google avec des techniques alternatives pour positionner un site le plus haut possible dans les résultats de recherche.

Comme le référencement white hat, le black hat SEO a pour objectif d’accroitre son trafic (et son chiffre d’affaires) grâce à une meilleure visibilité dans les SERPs, seulement pour y arriver, les adeptes de la technique ne se donnent aucune limite (ou presque !).

Les méthodes black hat sont tantôt jugées contraires à l’éthique, tantôt appréciées, car efficaces et pas si anodines que ça puisque Google semble les accepter dans bien des cas… la fin justifie les moyens diraient d’autres.  Voici 5 idées reçues sur le black Hat SEO.

Idée reçue 1 -  "Le black hat est illégal, il est pénalisé par la loi"

Qualifier le black hat SEO d’illégal serait un abus de langage, car il ne déroge à aucune loi au sens juridique du terme, sinon cela s’appelle du plagiat, du vol, de l’escroquerie, du hacking, mais pas du black hat.  Concrètement, le black hat peut uniquement être à l’origine de pénalités venant de Google qui a instauré des sanctions contre certaines techniques SEO comme le contenu dupliqué, le contenu caché, le cloaking, l’apport en masse de liens de basse qualité trop ancrés, le vol de paternité... Mais soyons clair, Google ce n’est pas la loi, ce n’est pas la police, il peut faire la loi sur ses résultats, mais c’est tout.

Plus important encore : black hat ne rime pas forcément avec pénalité. La plupart des sites black hat ont pour vocation de rester en place le plus longtemps possible. Pour ces sites, le référencement black hat consiste à travailler le contenu de manière plus qualifiée, à mettre l'accent sur l'acquisition de backlinks de qualité et thématiques. En procédant ainsi, le site va répondre aux besoins de Google sans pour autant respecter scrupuleusement toutes ses consignes. D’ailleurs, il y a beaucoup de sites internet, appartenant notamment à des secteurs ultra-concurrentiels, qui font du black hat SEO et qui réussissent très bien au jeu du chat et de la souris. Prenons l’exemple des sites de couponing qui font du scrapping (récupération automatique) sur les contenus d’autres sites au vu et au su de tous. C’est du black hat pur et dur, mais c’est un cas de figure qui nous montre que cette technique peut être gagnant / gagnant : ils diffusent un contenu utile pour l’utilisateur, tout en faisant de la publicité pour la marque qui va voir ses ventes augmenter. 

Attention tout de même, si le black hat SEO n’est pas forcément à associer à l’illégalité, il arrive que certains sites disparaissent suite à une plainte et une action en justice d’un concurrent. Mais ce sont des cas extrêmes liés à des infractions pénales comme le vol d’identité, le vol de contenu ou la diffamation suite à un contenu non maitrisé...

Ce qui est sûr, c'est qu'il n’y a pas de stratégie SEO meilleure que d’autres, il faut seulement savoir déployer les bonnes techniques au bon moment en fonction de votre projet, tout en restant dans le cadre des règles Google et de la loi de votre pays.

Idée reçue 2 – "Le vol de contenu est puni par la loi"

Oui, le vol de propriété intellectuelle est puni par la loi. C’est sûrement la technique black hat la plus risquée et la plus visible. Par vol de contenu, nous parlons bien entendu des textes, mais aussi des photos, des infographies et des vidéos, bref tous contenus éditoriaux ou œuvres de l’esprit avec des droits d’auteurs.

Le black hat SEO est une combinaison de plus d’une centaine de techniques. Et bien évidemment, certaines sont plus agressives que d'autres. Pourtant, il est tout à fait possible de créer des milliers de contenus qualifiés automatiquement à partir d'un seul et unique texte (cf: masterspin) sans être dans l’illégalité. En procédant ainsi, le référenceur arrive à garder une cadence et un gros volume de contenu tout en respectant la loi. Il a d’ailleurs été révélé que plus de 60% des sites se copient tous les mêmes contenus et c’est un fléau qui s’amplifie avec le temps.

Prenons comme exemples le cas de Mappy qui se sert des contenus de pages jaunes pour faire du trafic ou encore celui de Visitvar qui utilise les contenus de tous les offices du tourisme du Var pour faire du trafic et qui prend parfois la paternité sur le site de l'office en question.  Mon tips => une simple traduction à laquelle vous mentionnez "source traduite" avec l’url de la source permet d’éviter le vol pur et dur tout en ayant facilement un excellent contenu !

Idée reçue 3 – "Le Black Hat SEO, ça ne fonctionne plus"

Cette affirmation est valable si l’on se réfère aux techniques black hat d’il y a 20 ans, mais totalement fausses pour les méthodes black hat actuelles. En effet, black hat évolue et les nouvelles techniques sont vraiment efficaces, je connais au moins 500 Français qui vive très bien grâce à ces méthodes. Autre preuve, nombreux sont les grands sites qui ont recours à des techniques black hat tellement ça fonctionne. C’est le cas de certains grands sites e-commerce qui achètent des liens puissants, en home page de préférence (cf : le pied de page de cette home page). Autre exemple : Mariage.net qui récompense les prestataires plaçant un "badge" sur leur site (exemple : le site d’1mpactproduction.com), ce qui lui permet de prendre l'avantage... sur leur propre nom (voir screen).

Je peux vous trouver des centaines d’exemples comme ceux-là qui font du trafic via des techniques black hat. Lorsque l'on s'initie au référencement naturel, on pense souvent qu'appliquer ce que Google veut permettra forcément d'être en tête de liste dans les SERPs. Or, c'est rarement le cas. Le web est un terrain très concurrentiel et être meilleur que ses concurrents est indispensable pour réussir. Dans le monde du référencement, l'expression "Qui ne risque rien, n'a rien" trouve tout son sens. Si vous vous cantonnez à rester dans les guidelines de Google, vous ne risquez rien, mais cela va demander beaucoup de travail et de temps pour acquérir un vrai trafic naturel de qualité.

En revanche, les techniques de black hat SEO permettent de prendre des grands raccourcis grâce à diverses méthodes très efficaces : stratégie de netlinking / backlinks, stratégie d'automatisation, stratégie de création de contenus semi-automatiques... il faut absolument expérimenter de nouvelles techniques et méthodes pour savoir ce qui marche réellement et aussi pour se mettre à jour, c’est la grande différence entre ceux qui font le black hat et ceux qui se mettent dans les bottes des autres.

Pour vous donner quelques exemples, il suffit de taper n’importe quelle requête ultra concurrentielle pour repérer rapidement des anomalies, prenez par exemple banque en ligne je vois directement les sites banquesenligne.org et 01banque-en-ligne.fr>, des sites avec des noms inconnus voire des EMD (nom de domaine incluant la recherche). En analysant les courbes sur un outil type Semrush, je peux assurer qu’il y a du black hat derrière.

 
Idée reçue 4 - "Le black hat c'est courtermiste !"

Selon le curseur que l'on se fixe, il est tout à fait possible d’avoir des sites black hat qui tiennent dans le temps via une stratégie de contenu ou de liens maîtrisée. S’il est bien réalisé, le black hat permet d'amplifier les résultats tout en pérennisant votre activité.Comme il s’agit d’une technique basée sur le risque, un projet basé sur du black hat peut bien entendu échouer du jour au lendemain. C’est la raison pour laquelle il faut adopter une approche Black Hat "intelligente" : d’abord, se servir du black hat pour monter très vite en puissance et augmenter le chiffre d’affaires, puis s’en servir pour améliorer le projet et tendre vers de la qualité (avec des contenus optimisés, un aspect technique irréprochable...). Ainsi, on peut espérer voir un projet black hat perdurer dans le temps et devenir par la suite une marque bien ancrée.

Idée reçue 5 – "Le black hat, c’est un procédé utilisé pour arnaquer les internautes"

Le black hat SEO voit souvent sa réputation entachée, car il est associé au scam ou au spam qui sont des arnaques. Pourtant, la réalité est toute autre. Prenons deux cas pour illustrer la différence entre arnaques et black hat SEO.Il y a, d’une part, les sites qui font purement de l’arnaque, du vol et de l’escroquerie avec des produits qui n’existent pas, de qualité médiocre ou survendus (la publicité isolation 1 euro sur Taboola, ou iPhone à 1 euro sur Facebook...). Pour arriver à leur fin, ces arnaqueurs n’ont même pas besoin de recourir au black hat.Faire du black hat, c’est seulement une façon d’accélérer les résultats grâce à la visibilité d’un site internet en appréhendant l’algorithme de Google, je vous donne un petit exemple : Si vous faites deux sites dupliqués, l’un sur la langue FR-CA pour le Canada, l’autre FR-fr pour la France, ils ne sont pas considérés comme dupliqués. Le black hat peut donc très bien réussir sans le moindre procédé qui s’apparenterait à de l’arnaque à booster votre visibilité et donc votre chiffre d’affaires.

Conclusion

Pour résumer, le black hat SEO est utilisé pour obtenir de meilleurs résultats avec des techniques de growth hacking. Pratiqué à bon escient, le black hat SEO est tout simplement une des meilleures techniques de référencement web, avec un retour sur investissement impressionnant. Il faut toutefois faire très attention à ne jamais vous écarter de la loi, éviter de vous faire prendre par Google, rendre votre SEO black hat le plus white hat possible pour voir votre projet tenir dans le temps, ne jamais arnaquer vos visiteurs.

Pour le reste... Amusez-vous !

Disclamer : Ne tentez jamais de techniques blackhat sur des clients, des sites importants pour vous ou pour votre société, des sites qui sont déjà très rentables, le risque de tout perdre est trop important. De même, n’utilisez jamais le black hat pour détruire un concurrent, l’atteinte à autrui est interdite par la loi et pourrait vous couter très cher. Évitez toutes techniques sur des thématiques illégales ou règlementées en France par exemple les jeux d’argent, les produits pharmaceutiques, les substances contrôlées ou illicites et l’alcool.