Dossier La face cachée des audits des éditeurs de logiciels

Quelle est la réalité de cette pratique ? Comment est-elle vécue par les DSI ? Quelles sont les bonnes pratiques à mettre en œuvre pour y faire face ? Le point.

Selon les derniers chiffres publiés par la Business Software Alliance (BSA), bras armé des éditeurs de logiciels en matière de lutte contre les vols de licences, les entreprises françaises ont versé la somme de 1 325 000 euros en 2013 pour utilisation non conforme de licences logicielles. Un chiffre qui englobe les saisies pour contrefaçon réalisées par un huissier dans les locaux des entreprises, notamment signalées au moyen du formulaire anti-piratage mis en ligne par la BSA, mais aussi les audits mandatés par les éditeurs au sein des DSI.

Même les entreprises qui veulent rester dans la légalité et n'utilisent pas de logiciels piratés peuvent être contrôlées. En effet, la complexité des contrats de licence des éditeurs, mais aussi les fréquentes fusions/acquisitions parmi ces fournisseurs, rendent le suivi des parcs de licences de plus en plus complexe... Bien souvent, même les DSI de bonne foi se trouvent pris en défaut : ils payent trop de licences pour certains logiciels, pas assez pour d'autres et se voient rappelés à l'ordre par les éditeurs. En 2013, le nombre de litiges confiés au BSA s'est accru de 7%, mais le montant réclamé aux entreprises "redressées" s'est envolé de 30%...

Si le BSA reconnait que le taux de piratage descend petit à petit dans les entreprises françaises, la non-conformité des parcs de logiciel en entreprise progresse à vitesse grand V. Toujours selon le BSA, le coût de cette non-conformité s'est accru de 41% depuis 2009.

Quels sont les droits des éditeurs en termes de contrôle et d'audit ? Que peuvent faire les DSI pour faire valoir leur bonne foi ou au contraire pour protéger leur système d'information des fouineurs ? Enquête de la rédaction du JDN sur les dessous des audits des éditeurs.