Cybercriminalité : le hacking s'attaque à l'électronique La croissance des escroqueries

Lieutenant-colonel de la gendarmerie, Eric Freyssinet, s'est penché pour le panorama de la cybercriminalité sur la criminalité organisée. Criminalité qui s'est en 2008 particulièrement accentuée en matière de contrefaçons et notamment d'antivirus. Si en 2007, 30 faux antivirus ont été détectés, 2100 signatures ont été enregistrées un an plus tard.

Ces antivirus illicites combinent référencement sur Google et techniques de vente forcée. Ils abusent dans un premier temps l'internaute en lui faisant croire que son ordinateur est vérolé, généralement par le biais d'un pop-up alarmiste, puis l'invitent à installer leur logiciel. Enfin ils réclament un paiement. Les victimes de ces escroqueries pourront dans certains cas être débitées à plusieurs reprises. Des éditeurs ont d'ores et déjà déposé des plaintes. C'est par exemple le cas de Microsoft.

exemple d'alerte d'un faux antivirus.
Exemple d'alerte d'un faux antivirus. © Clusif

Ces arnaques sont de plus pour certaines associées à des hébergeurs déjà connus pour leurs contributions à des actes cybercriminels. Si en 2007, le Russian Bussiness Network (RBN) a été mis en sommeil, d'autres hébergeurs lui ont succédé comme Atrivo et McColo. Ce dernier est réputé pour avoir hébergé les postes de contrôles du botnet Srizbi.

Sa fermeture forcée fin 2008 a d'ailleurs permis une chute du spam, toutefois seulement provisoire. Afin d'obtenir un recul durable du spam et d'autres actes de cybercriminalité, Eric Freyssinet estime qu'une "action coordonnée policière, judiciaire et professionnelle est nécessaire".

En matière de criminalité, le lieutenant-colonel signale également la vente de services (location de botnet) et l'existence des fausses loteries. Pour lutter contre la multiplicité de ces escroqueries, l'expert a rappelé le lancement récent de la plate-forme de signalement du gouvernement : internet-signalement.gouv.fr/