Piratage de drones : le Pentagone relativise

Le département américain de la Défense est sorti de son mutisme pour expliquer l'attaque informatique qui a ciblé le système informatique qui contrôle ses drones.

Le Pentagone a officiellement réagi au piratage du système de contrôle des drones américains (Ground Control Station) survenu en début de semaine. Si le département de la Défense ne remet pas en cause son infection par un virus conçu pour enregistrer les ordres envoyés à ses drones (type Raptor ou Predator), il en relativise la portée. Le virus n'aurait en effet pas fonctionné.

Décrit par de nombreux journaux comme étant un enregistreur de frappe (keylogger), le programme malicieux serait en fait un analyseur de frappes voleur d'identifiant qui se serait révélé inefficace sur les ordinateurs de l'armée américaine, ce code malveillant n'étant efficace que sur les programmes de jeux vidéo.

"Pour achever son objectif, le malware doit s'installer sur un ordinateur sur lequel un certain jeu vidéo est installé. Ce type de jeu ne se trouvait pas sur les systèmes en question", a indiqué Andy Roake, porte-parole du centre de commandement de l'Air Force.

Cet incident a par ailleurs été requalifié par l'armée de "nuisance" plutôt que de "menace opérationnelle" sachant que "le virus n'a pas été conçu pour transmettre des données ou des vidéos pas plus que pour corrompre des données, fichiers ou programmes sur l'ordinateur infecté".

Ce n'est pas la première fois que les drones de l'armée américaine sont visés par des attaques de pirates. En 2009, des insurgés avaient trouvé le moyen de pirater les drones présents sur le territoire iraquien en se servant de logiciels bon marché achetés sur Internet pour moins de 20 dollars.