Comment Angers compte sauver Technicolor

Comment Angers compte sauver Technicolor Après sa liquidation judiciaire, le site de Technicolor va être relancé par l'agglomération angevine qui va aussi le repositionner sur de nouveaux marchés B2B. La production de décodeurs doit recommencer avant 2014.

Ce n'est pas tous les jours qu'une industrie française peut renaître de ses cendres grâce aux pouvoirs publics. C'est pourtant ce qui est en train de se passer du côté d'Angers avec le site Technicolor (ex-Thomson).

Pour mémoire, Technicolor Angers, qui produisait des décodeurs de type box, a été placé en liquidation judiciaire en octobre dernier, entrainant la suppression de 343 emplois. Depuis, Angers Loire Développement, chargé du développement économique de l'agglomération, a pu mettre la main sur le site et les outils de production, pour plusieurs millions d'euros. Et son projet de réindustrialisation prend forme, comme l'a révélé au JDN Elie de Foucauld, le directeur d'Angers Loire Développement, en charge du projet de portage industriel du site Angers Technicolor : "Après études, il est apparu  que la production, l'assemblage, et l'intégration de cartes électroniques de moyenne série, c'est-à-dire dans un volume situé entre  50 à 70 000 cartes par mois, avaient un potentiel dans de nombreux secteurs".

Parmi les débouchés, le directeur d'Angers Loire Développement évoque : les systèmes embarqués dans les voitures ou l'aéronautique, la domotique, les compteurs électriques ou intelligents... Deux entreprises françaises, de départements voisins, l'aident actuellement à monter le business model : Minerva et Cofidur. Elles pourraient ensuite reprendre le site. 

En attendant, l'usine va continuer à produire des décodeurs, de façon transitoire, pour faire tourner le site, et utiliser les outils de production déjà en place. De discussions sont actuellement en cours avec SFR, Orange et Bouygues. Une nouvelle société devrait être créée en septembre, et la reprise de l'activité de l'usine devrait se faire en décembre 2013. Selon les commandes, entre 70 et 150 personnes pourraient alors être employées à nouveau sur ce site.