Le logiciel humain en guest star à IBM Connect

L'humain s'est invité de manière inattendue à la conférence IBM Connect. Technologiquement parce qu'on ne peut plus dissocier le travail du développement des collaborateurs. Par obligation ensuite parce que pour tirer le meilleur de la technologie c'est le logiciel qui fonctionne dans les têtes qui devra changer.

Cette semaine se tient IBM Connect à Orlando, conférence où depuis 21 ans Big Blue dévoile stratégie et produits en matière de collaboration. Avec, sans surprise, un focus important sur le "social sotware" depuis quelques années.

Que doit on retenir des premiers moments et la plénière d’ouverture qui donne le ton à la semaine ?

Que le « social software » nous aide et nous aidera encore plus demain à mieux travailler ensemble. Depuis le temps qu’on le répète, c’est la capacité des entreprises à mieux mobiliser, développer et connecter les talents en situation de travail qui fait et fera la différence entre les gagnants et les perdants. Quelque chose qu’on sait depuis longtemps même si peu d’entreprises arrivent aujourd’hui à changer en profondeur la manière dont elles fonctionnent pour tirer le meilleur de la technologie. Mais ça n’est pas une question de logiciel informatique mais de logiciel humain.
C’est justement le logiciel humain qui s’est invité sur scène en y prenant une place de choix.

D’abord en tant que système d’exploitation qui régit la manière dont les individus fonctionnent  et travaillent. Appelons ça la culture même si c’est un peu plus complexe. Parce que si on a vu les technologies évoluer de manière impressionnante ces dernières années, offrant davantage de fonctionnalités, d’intégration, voire d’intelligence, la technologie seule ne crée pas le contexte qui permet d’en tirer partie. Travailler autrement ? Manager autrement ? Gérer son capital humain autrement ?

Cela ne dépend pas de la technologie mais d’une nouvelle approche, d’une nouvelle vision

D’où la place étonnamment importante des discours « inspirationnels » où l’on parle davantage de buts, de réalisation de soi, de sociologie que de technologie. Reste à voir ce qu’il en restera à l’heure du bilan où l’on tend à se souvenir davantage des fonctionnalités que de leur philosophie de mise en œuvre.
On verra si le slogan 2014, « Energizing Life’s Work » marquera autant que le « Get Social Do Busines » des années passées.
Ensuite en tant que logiciel à proprement dit. Parce que pour la première année on ne voit plus l’employé comme un simple utilisateur de solutions collaboratives mais comme un capital.
Conséquence du rachat de la plateforme de gestions talents Kenexa il y a 18 mois et de son intégration aujourd’hui plus avancée dans l’offre de l’éditeur. Recruter les « bonnes personnes » en fonction de critères professionnels, de leur personnalité, les aider à se développer jour après jour, mobiliser le bon talent au bon moment est essentiel à la fois à la mise en place de dynamiques nouvelles et au changement des mentalités. Et c’est là que la technologie remonte sur scène : analytics, intégration des outils RH et des outils de travail car on travaille en se développant et on se développe en travaillant.
Avec au final la promesse que l’environnement de travail soit à l’image de la promesse de nombre d’entreprises : être à la fois un lieu de travail, de vie, et de développement personnel.
On n'a jamais autant parlé des Hommes et de leur développement dans une conférence où la dimension productive a toujours été dominante et on ne pourra que s’en féliciter. Reste à savoir ce que l’entreprise en retiendra. Reste aussi à utiliser la technologie à bon escient dans un domaine, la connaissance du collaborateur en tant que personne comme en tant que professionnelle, où la ligne jaune n’est jamais loin.
Puisse cette prise de conscience se généraliser dans cette industrie et aller au delà des annonces.