Pourquoi les universités transforment la salle de classe en un espace collaboratif ?

De nombreuses visions de la « classe du futur » sont partagées lors de grands rendez-vous, tels que le salon Integrated System Europe qui s’est tenu début février à Amsterdam. Nombreuses d’entre elles insistent sur l’impact de la transformation digitale dans les espaces d’apprentissages.

L’enseignement supérieur qui forme les travailleurs de demain a tout particulièrement intérêt à s’inspirer des technologies collaboratives misent en place par les entreprises pour stimuler l’apprentissage. Ces technologies sont en train de réinventer la manière d’enseigner.

De nouvelles configurations des espaces d’apprentissage s’inventent au sein des universités: nouvelle disposition de la salle de classe, mobilier flexible, équipements et outils numériques favorisant le travail collaboratif et la créativité entre les étudiants. Résultant d’un changement de la relation entre étudiants et enseignants, de nouveaux espaces plus ouverts et plus modulables, appelés Learning Labs, sont expérimentés dans plusieurs établissements, comme à l’Université Catholique de Lille, dont les espaces collaboratifs ont pour vocation de stimuler l’intelligence collective et le développement de pédagogies alternatives.

Bien qu'il soit largement reconnu que les enseignants sont à l’origine du développement des pédagogies innovantes comme la classe inversée ou Scale-Up, les technologies numériques et le recours aux outils et équipements digitaux facilitent leur application, comme on le voit dans les learning labs. Dans la salle de classe, les tableaux ont été remplacés par des écrans. Les élèves sont assis en groupe autour d’une table. L’enseignant ne se contente plus de se mettre devant les élèves, mais est au centre de la salle. Les technologies collaboratives, telles que les systèmes de présentation sans fil, rendent les étudiants acteurs dans la transmission du savoir; des connaissances qu’ils vont pouvoir construire avec leur enseignant. Un petit groupe d’étudiants pourra, par exemple, exposer son projet à l’écran et un échange pourra plus facilement s’initier avec l’enseignant et le reste de la classe.

Donner accès à la technologie en classe c’est aussi permettre aux étudiants d’utiliser leurs propres équipements avec lesquels ils se sentent à l’aise et pourront plus aisément partager des contenus entre eux. Le phénomène du BYOD (Bring Your Own Device) contraint les universités à repenser la conception de la salle de classe pour que les nouvelles technologies puissent y être utilisées. Les systèmes de présentation sans fil répondent à ce besoin car ils sont compatibles avec un large panel d’ordinateurs portables et de périphériques mobiles, quel que soit le système d’exploitation utilisé, et conduisent à une meilleure expérience d'apprentissage collaboratif. Cette décision a notamment été prise par l’Université Northern Michigan pour favoriser un apprentissage actif dans toutes les salles de classe. Streaming vidéo en Full HD, l’affichage en mode miroir de contenus de tous types (documents, photos, présentations), l’utilisation de systèmes de présentation sans fil a permis d’afficher ces contenus sur les écrans en classe, ou encore sur l’écran géant de l’amphithéâtre. Au sein de l’établissement, n’importe quel appareil peut ainsi être connecté sans fil, et de manière sécurisée, au système d’affichage de l’endroit où l’on se trouve, en passant soit par le réseau WiFi de l’université, soit par un réseau indépendant.

Ainsi, la technologie vient modifier la manière d’enseigner et de transmettre les savoirs en proposant de nouvelles solutions et outils. Néanmoins, cette transformation est en priorité insufflée par le corps enseignant, à même de repenser le modèle pédagogique pour faire en sorte qu'il soit centré sur l'étudiant. Si l’adoption des technologies collaboratives est essentielle, consentir à de profonds changements l’est aussi.