L’avenir de la tech se conjugue à l’open source

Omniprésents dans le monde professionnel, nombreuses sont les entreprises qui s’appuient actuellement sur l’open source pour mettre en place et exécuter leurs stratégies.

Aujourd’hui, les logiciels open source ne sont plus l’apanage des étudiants, des geeks ou des hackers. Omniprésents dans le monde professionnel, nombreuses sont les entreprises qui s’appuient actuellement sur l’open source pour mettre en place et exécuter leurs différentes stratégies. Il est donc tout naturel que les projets open source s’imposent comme la figure de proue des grandes tendances technologiques.

Intelligence artificielle et Machine Learning au service des données

Selon IDC, le marché de l’intelligence artificielle devrait atteindre 46 milliards de dollars d’ici 2020[1]. Une croissance folle qui en fait le fer de lance des nouvelles tendances tech actuelles. Du service client en passant par la finance, la recherche ou encore l’automatisation et la sécurité dans les data centers, l’IA peut affecter tous les aspects du monde de l’entreprise. L’IA, tout comme le machine learning requièrent un ensemble de données volumineux et d’importantes capacités de traitement afin de pouvoir analyser les données. IDC estime d’ailleurs que le marché du big data devrait atteindre 210 milliards de dollars d’ici 2020[2], en grande partie grâce au secteur bancaire et à l’industrie. Nombreuses sont les entreprises à s’appuyer sur des solutions de calcul haute-performance (HPC) pour y parvenir. Dans ce domaine, Linux semble incontournable : alors que la recherche technologique cible aujourd’hui l’IA, le deep learning et l’analyse prédictive, les projets open source viennent jouer un rôle clé, avec des briques comme TensorFlow, Caffe, H2O, Mahout et MLlib qui s’imposent comme les solutions de référence du secteur.

Les robots, collègues de bureau 2.0

Nul ne pourrait nier, que la robotique est en passe de révolutionner l’environnement de travail dans son ensemble. Déjà présente dans l’industrie manufacturière, l’agriculture, la logistique ou encore le secteur médical, les robots devraient bientôt intégrer d’autres domaines, notamment grâce aux robots collaboratifs ou cobots destinés à travailler à nos côtés pour améliorer notre efficacité et notre productivité. Un secteur déjà étayé par une multitude de projets open source spécialisés dans le matériel, les logiciels ou les simulateurs robotiques. La plateforme open source ROS (Robotics Operating System) développée sous Linux propose par exemple des outils et des bibliothèques qui facilitent la conception et le contrôle de ces robots complexes.

Toujours plus connecté avec l’IoT

Quand Gartner prévoit 26 milliards d’objets connectés pour 2020[3], IDC estime que les dépenses IoT atteindront quant à elles 1,4 milliards de dollars en 2021[4]. Une croissance isolante pour une technologie qui nous promet un monde plus intelligent et toujours plus connecté. Déjà intégrés à de nombreuses industries, les objets connectés reposent majoritairement sur un système d’exploitation Linux embarqué en temps réel avec pour avantages d’être simple, léger, peu gourmand en ressources et abordable. Quant au traitement et au calcul à la périphérie du réseau, OpenStack propose un modèle cloud distribué apprécié par de nombreuses entreprises.

Véhicules autonomes, la sécurité avant tout

Alors qu’ils devraient commencer à être commercialisés en 2020, les véhicules autonomes n’auront probablement pas d’impact majeur avant au moins 2025. Mais pour se faire une place sur le marché, les véhicules autonomes devront reposer sur des OS ultra-fiables et parfaitement sécurisés. En effet, l’intrusion de hackers dans ces systèmes pourrait avoir des conséquences désastreuses. La télémétrie, la cartographie, les caméras, les capteurs, les systèmes de mesure des distances, la vidéo et les approches de machine learning sont d’une importance capitale. Face à ces défis, les constructeurs automobiles prennent aujourd’hui conscience des avantages de l’open source en termes de collaboration. Côté solutions, Automotive Grade Linux (AGL) et OpenCV gagnent en popularité, tandis que Tesla a même décidé de publier son code Linux open source.

Réalité virtuelle et augmentée, les yeux de demain

Aujourd’hui généralement limitées aux jeux vidéo, comme Pokemon Go, et autres simulateurs, la réalité virtuelle (VR) et la réalité augmentée (AR) sont en passe d’envahir notre quotidien. Selon Gartner, 20% des grandes entreprises auront adopté des solutions de VR/AR d’ici 2020[5] : entrainement des pilotes de ligne, chirurgie, architecture… De nombreux moteurs et plateformes open source permettent déjà de créer des applications, jeux et supports immersifs en réalité virtuelle. Il suffit de s’appuyer sur des SDK (kits de développement logiciel) pour développer des applications de réalité augmentée qui permettent à un smartphone d’analyser et d’interpréter un environnement, pour ensuite lui permettre d’interagir avec. Citons par exemple ARCore de Google, ARToolKit ou encore DroidAR.

Blockchain, ou la recherche de la sécurité

Désormais connue de tous, la blockchain consiste à créer un référentiel numérique distribué qui enregistre les données et les transactions de manière pérenne et non modifiable, améliorant considérablement la transparence des activités. Une technologie source de vérité qui fait la joie de certains gouvernements et autres acteurs financiers. Selon 451 Research, 28 % des entreprises ont déjà commencé à expérimenter la blockchain[6]. Une approche pertinente quand l’entreprise est concernée par la gestion d’identités, la fraude, la lutte contre le blanchiment d’argent, les transactions juridiques et financières ou encore l’accessibilité et la sécurité des données personnelles. Sans surprise, il existe de nombreuses solutions et plateformes open source performantes dans le domaine de la blockchain, avec notamment HyperLedger, Openchain, Ethereum, Quorum ou encore MultiChain. Il est cependant nécessaire de rappeler que blockchain est une technologie certes révolutionnaire, mais très spécialisée : elle ne sera pas utile à toutes les entreprises.

La communauté open source au service de la cybersécurité

Les fuites de données, virus ou attaques de ransomware font régulièrement les gros titres et fait de la cybersécurité l’une des principales priorités des responsables IT. Dans ce contexte, Gartner a estimé à 124 milliards de dollars les dépenses en matière de sécurité dans le monde en 2019[7]. Si les menaces touchent tous les aspects de l’informatique, l’open source bénéfice d’un avantage et non des moindres : sa communauté. En effet, le code étant ouvert et consultable par tous, il permet d’identifier et de résoudre les bugs et problèmes plus rapidement. Il existe également une multitude d’outils de sécurité open source, comme HackerTarget.com, une référence en la matière avec de nombreux outils de sécurité open source essentiels.

Au regard de ces tendances, l’open source a encore de beau jour devant lui. En l’espace de trente ans, il est parvenu à tirer son épingle du jeu et à se faire une place de choix dans le secteur de la tech. Porté par l’innovation des par les communautés virtuelles, il s’impose peu à peu comme un l’élément clé de demain.

[1] Source
[2] Source
[3] Source
[4] Source
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[6] Source
[7] Source