Angelica Reyes (Microsoft) Nous allons renforcer l'intégration de notre moteur multidimensionnel dans Excel

En intégrant PerformancePoint à SharePoint, Microsoft redessine sa stratégie décisionnelle. Fonctionnalités d'analyse OLAP en mémoire et architecture massivement parallèle sont au programme pour 2009.

Pourquoi stoppez-vous la commercialisation de PerformancePoint ?

Nous avons choisi de faire évoluer notre offre d'édition de tableaux de bord, d'analyse et de planification PerformancePoint. A partir du premier avril nous cessons sa commercialisation en tant qu'offre stand alone, mais avons décidé de la packager avec l'application collaborative et de portail SharePoint Server. 

Le choix de cette intégration découle de la stratégie de Microsoft de démocratiser le décisionnel et de le proposer à un nombre plus important d'entreprises sans surcoût. Les fonctionnalités de PerformancePoint sont en effet proposées gratuitement à tout détenteur d'une licence SharePoint Server standard dont le tarif équivaut au tiers du prix d'une licence PerformancePoint.

L'arrêt de la commercialisation de PerformancePoint Server en tant qu'application stand alone ne remet pas en cause la stratégie BI de Microsoft. Elle est au contraire un signal fort de la volonté de Microsoft d'intégrer la composante décisionnelle dans les applications métiers de l'entreprise. Et lorsque l'on regarde les mouvements de concentration récents, on voit bien que nos principaux concurrents SAP/BO, IBM/Cognos et Oracle/Hyperion font de même en faisant converger des briques collaboratives et de portails avec les technologies BI.

Quels sont les principaux axes de votre stratégie BI pour 2009-2010 ?

"Excel demeure l'outil décisionnel par excellence pour bon nombre d'entreprises"

Ce que nous avons annoncé avec notre feuille de route BI pour cette année, c'est de soutenir autant nos offres centrées sur les infrastructures pour la création de datawarehouses, que celles orientées utilisateurs avec la sortie de la prochaine version d'Office Excel 14. Car Excel demeure plus que jamais l'outil décisionnel par excellence pour bon nombre d'entreprises.

Dans la mesure où nous souhaitons proposer l'offre décisionnelle la plus large possible, nous avons réalisé des investissements stratégiques dans les infrastructures décisionnelles, avec notamment le rachat de DATAllegro. Un rachat qui nous a permis de nous positionner dans les architectures massivement parallèle.

Nous allons également pousser en 2010 l'intégration avec Office 14 qui va permettre, au travers de SQL Server 2008, de réaliser des mashups de rapports. L'intégration sera encore plus forte entre le moteur OLAP d'Analysis Services et Excel pour construire son univers d'analyse, créer des vues et des dimensions entièrement personnalisées et des analyses in-memory OLAP pour traiter un volume très large de données.

Comment a évolué votre offre BI avec le temps ?

Microsoft s'est fortement investi dans le domaine du décisionnel depuis 10 ans, et notre objectif a toujours été de démocratiser ce type de technologies. Si l'on regarde un peu en arrière, le socle décisionnel de Microsoft s'est construit autour de SQL Server sur lequel sont venues se greffer plusieurs composantes. Avec tout d'abord le moteur relationnel permettant de créer des datawarehouse et des datamarts, le cheval de Troie de Microsoft dans la BI qu'a été Analysis Services, l'ETL qui a évolué avec Integration Services, et enfin l'outil de reporting de masse, Reporting Services. Sachant qu'avec le temps, des améliorations notables ont été réalisées au niveau du reporitng ad hoc, une spécificité très sollicitée par les utilisateurs.

En tout état de cause, le cœur de la stratégie BI de Microsoft est et a toujours été SQL Server.

Angelica Reyes est responsable de l'offre plate-forme applicative et BI chez Microsoft.