En rachetant Wind River, Intel confirme son intérêt pour le logiciel

Le fondeur a conclu l'acquisition de Wind River pour un montant de 884 millions de dollars. Une information qui fait suite au lancement par Intel d'une boutique en ligne de vente d'applications.

Avec le rachat de l'éditeur Wind River, Intel fait un pas de plus sur le terrain du logiciel. A hauteur de 884 millions de dollars, l'opération permet également au fabricant de renforcer sa présence sur le créneau de l'embarqué.

L'offre logicielle de Wind River s'articule en effet autour d'une série d'outils et de systèmes d'exploitation (notamment Linux) permettant de développer et déployer des applications à destination des appareils mobiles, des périphériques bureautiques, des ordinateurs de bord de tout type... pas forcément basés d'ailleurs sur des processeurs Intel.

Jusqu'ici, la principale activité d'Intel dans le domaine logiciel était concentrée sur l'édition d'outils de développement d'applications optimisées pour tourner avec les processeurs du groupe. Historiquement, ces produits ciblaient les enjeux du calcul haute performance.

Une gamme qu'Intel a récemment enrichie suite à l'arrivée des processeurs multi-cœur - qui engendrent des problématiques de développement complexe dans l'édition d'applications d'entreprise et grand public (lire l'interview de Ralph de Wargny d'Intel du 27/05/2009 : "L'évolution vers le multicœur complexifie la programmation pour 95% des développeurs").

Depuis quelques mois, le groupe avait également réalisé plusieurs rachats de petits éditeurs logiciels : OpenedHand sur le terrain des interfaces graphiques Linux, Sarvega dans le domaine du traitement XML, Elbrus/Unipro dans l'univers Java, ou encore Neoptica dans le visual computing.

Intel a annoncé le lancement d'une boutique en ligne de vente de logiciels

Mais l'acquisition de Verizon, Boeing est de loin la plus importante de ses opérations. Comptant 1600 salariés, cette société enregistre près de 360 millions de dollars de chiffre d'affaires annuel. Parmi ses clients, elle compte des grands groupes comme Boeing ou encore BMW.

Toujours dans le domaine du logiciel, Intel a annoncé plus récemment le lancement d'une boutique en ligne de vente d'applications. Une initiative qui vise à répondre aux nombreuses App Store qui fleurissent depuis quelques mois sur le Web. Proposant pour l'heure un peu moins de 300 logiciels, cet espace (doté d'une déclinaison française : France d'Intel Business Exchange) semble cibler avant tout les PME, avec notamment des applications bureautiques, des progiciels financiers, et des outils de sécurité, en provenance de divers éditeurs. Une base qui, selon Intel, devrait être amenée à s'étoffer.

Selon les analystes, toutes ces actions soutiendraient une politique de diversification. Objectif du groupe : rechercher de nouvelles sources de revenu à l'heure où le marché des processeurs est en berne (lire le chffre du 13/05/2009 : Microprocesseurs : AMD gagne 4,6% de PdM au 1er trimestre 2008).

Reste qu'en mettant la main sur Wind River et ses offres d'environnements systèmes Linux (et Google Android), Intel se place en concurrent direct de Microsoft, son principal allié sur le marché des PC. En ligne de mire, les activités Windows Mobile et Windows Embedded.

Et c'est aussi le cas dans une moindre mesure avec Apple, et l'Iphone.